La décision du gouvernement de mettre en place des mécanismes nécessaires à la préservation des acquis sociaux et des produits subventionnés, traduit la volonté et la détermination de l’Etat à mieux prendre en charge les aspirations et les attentes de la population et ce, conformément aux orientations données en ce sens, par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
C’est dans ce sens que l’action du gouvernement doit intégrer les concertations nationales et locales requises, tirer les leçons des expériences passées et améliorer son impact sur le développement local, mais aussi sur le développement d’une économie productive et compétitive dans tous les secteurs. En vertu de cette nouvelle orientation, le gouvernement est appelé à prendre en considération les expériences de la mise en œuvre des plans précédents, en vue de réaliser une meilleure croissance économique et d’amorcer, ainsi le développement économique et social du pays. Le chef de l’Etat avait relevé que la bataille de l’emploi ne doit pas perdre de vue celle, tout aussi essentielle, liée à la compétitivité des entreprises. Il avait, dans ce cadre, indiqué que les deux batailles, qui doivent être menées simultanément, doivent être réalisées ensemble, précisant que le pacte national, économique et social de la croissance constitue le cadre privilégié à travers lequel il faudra mutualiser les efforts de tous les partenaires, pouvoirs publics, syndicats et patronats public et privé. L’objectif étant d’optimiser les chances afin d’être plus performants et par conséquent, éviter les compressions d’effectifs et pour lutter contre le sous-emploi et la précarité du travail. A ce propos, le programme du président de la République vise à bâtir une économie émergente avec pour enjeu principal, de donner un coup d’accélérateur au développement économique du pays et consolider sa base productive. Il s’agit, en fait, de traduire la volonté du chef de l’Etat d’aller de l’avant dans cette nouvelle approche de diversification de l’économie nationale, pour qu’elle soit totalement indépendante des hydrocarbures. C’est sur cette base que le gouvernement a fixé les grands axes qui conduisent son action, en vue de répondre aux attentes des citoyens et œuvrer à l’amélioration de leurs conditions de vie. Ainsi, les dispositions contenues dans la loi de Finances 2017 visent à rétablir les équilibres macro-économiques du pays et à hisser l’économie au rang des pays émergents. Le plafonnement des dépenses publiques pour la période 2017/2019 aux alentours de 6 800 milliards de dinars tend à préserver les dépenses d’investissement afin de garantir le plan de charges pour les entreprises pendant trois ans qui permettra la protection de l’emploi et la finalisation des projets en cours en attendant la concrétisation de projets influents sur la croissance économique, avait indiqué le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi. Après avoir souligné l’encadrement de la macroéconomie sur une période de trois ans (2017/2019), il a précisé que cette période était raisonnable pour réunir les données indispensables à l’établissement des estimations macro-économiques. Concernant les transferts sociaux, Baba Ammi a rappelé que le soutien de l’Etat sera maintenu jusqu’à la révision du régime d’aide généralisé, annonçant que le gouvernement s’apprêtait à examiner la question pour mieux cibler les personnes à faible revenu et assurer un maximum de justice. Les redevances du trésor sont estimées à 7 000 milliards de dinars dont 5 000 milliards de dinars sont des dettes des banques privées ruinées et 1 000 milliards de dinars des chèques sans provisions d’individus n’étant pas en mesure de rembourser. D’autre part, le ministre des Finances a annoncé que des mesures seront prises par les services des impôts pour lutter contre l’évasion fiscale et recouvrer les redevances du trésor conformément aux dispositions réglementaires en vigueur et à l’article 106 de la loi de Finances 2017. Pour ce qui est des terres relevant des Domaines de l’Etat à caractère non agricole, Hadji Baba Ammi a relevé que le recours à ces assiettes foncières pour la création, l’aménagement et la gestion des régions d’activités et de zones industrielles visait à relancer l’investissement en permettant au secteur privé d’apporter sa contribution en raison du manque de la disponibilité foncière sur le marché. Les entreprises publiques ont, elles aussi, la possibilité de bénéficier de cette concession, selon le ministre. Il avait souligné que la politique de rationalisation des dépenses publiques stipulée par la loi de Finances 2017, n’influera ni sur la politique de soutien adoptée par l’Etat, ni sur les projets économiques et encore ni sur les salaires des travailleurs.