Les bureaux de vote ont ouvert lundi en Egypte pour le scrutin présidentiel lors duquel les Egyptiens doivent choisir entre le président sortant Abdel Fattah al-Sissi et Moussa Mostafa Moussa.
Quelque 60 millions d’électeurs, sur près de 100 millions d’habitants du pays, sont appelés aux urnes les 26, 27 et 28 mars. Ils ont le choix entre le président sortant al-Sissi, 63 ans et grand favori, et Moussa Mostafa Moussa, 65 ans. Selon les observateurs, le président sortant sera sans surprise réélu, vu l’absence d’adversaires sérieux. Moussa Mostafa Moussa, l’un des plus fervents supporters du président, s’est lancé dans cette course pour éviter à al-Sissi d’avoir à se présenter seul. Dans une interview à la télévision cette semaine, le président sortant a estimé que l’absence de concurrents sérieux n’était pas de sa responsabilité. « J’aurais aimé que soient présents un, deux, trois ou 10 des meilleurs » candidats, a-t-il assuré. En 2014, M. al-Sissi faisait déjà face à un unique concurrent: Hamdeen Sabbahi, vieille figure de la gauche, jouissant d’une plus grande notoriété que M. Mostafa Moussa, qui dirige le parti libéral Al-Ghad. L’ex-maréchal Sissi l’avait emporté par le score sans appel de 96,9% des voix. Ce scrutin devrait donner à Abdel Fattah al-Sissi, un deuxième mandat de quatre ans, selon des analystes et des médias. Nombre d’Egyptiens, notamment les commerçants, ont pris l’initiative d’acheter et afficher des portraits du président. Beaucoup estiment qu’il est l’artisan du retour au calme dans le pays après le chaos qui a suivi la révolution de 2011 ayant renversé le président Hosni Moubarak. Le président a promis dès le début de son premier mandat de ramener la stabilité dans le pays, y compris économique. Un ambitieux programme de réformes a été entrepris en 2016 en vue de l’obtention d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI) de 12 milliards de dollars.