Le Bengladesh est « intéressé » par des échanges commerciaux avec l’Algérie dans le secteur industriel des textiles et de l’électroménager et dans l’agriculture, a indiqué, hier à Tizi-Ouzou, le représentant diplomatique de ce pays en Algérie, Mohammed Abdul Hye.
L’ambassadeur bangladais qui s’est rendu dans la capitale du Djurdjura pour rencontrer les opérateurs économiques locaux, a indiqué en marge de cette visite que son pays « souhaite développer les échanges commerciaux dans certains secteurs d’activité, dont l’électroménager ». Il a, à ce titre, invité le Directeur Général de l’Entreprise nationale d’électroménager (ENIEM), Mouazer Djilali, à se rapprocher des ses services pour étudier la possibilité d’ouverture d’une usine ENIEM au Bengladesh, où les investisseurs sont exonérés d’impôts. Dans le secteur agricole, M. Mohammed Abdul Hye, a indiqué que son pays importe déjà les dates algériennes, à savoir la fameuse Deglet Nour, un commerce qu’il souhaite renforcer et élargir vers d’autres produits agricoles notamment l’Huile d’olive algérienne, un produit du terroir, dont la Kabylie est l’une des régions les plus importantes en matière de production au niveau national. Dans le domaine du textile, du cuire et de jute, le diplomate a rappelé que son pays est « l’un des leaders mondiaux dans cette activité et principal fournisseur de grandes marques de prêt-à-porter européennes ». Il a observé que « quelque 2 000 bangladais travaillent en Algérie principalement comme ouvriers dans le secteur du bâtiment, mais aussi dans celui du textile notamment au niveau du complexe de Relizane ». Mohammed Abdul Hye, a par ailleurs souligné que son ambassade engagera toutes les mesures nécessaires afin de faciliter le déplacement d’investisseurs algériens vers son pays, ou sont déjà installés quelque 500 algériens, ainsi que pour le déplacement de la main d’œuvre bangladaise vers l’Algérie. A ce titre il a souhaité que les autorités algériennes « ouvrent une ambassade d’Algérie au Bengladesh, pour faciliter le déplacement de bangladais vers l’Algérie », relevant que ces derniers « effectuent actuellement leurs démarches pour se rendre en Algérie, en Inde ». Cela permettra aussi de renforcer le rapprochement entre les deux pays, a-t-il dit. Il a observé que le Bengladesh et l’Algérie sont des pays qui sont proches culturellement et cultuellement, et aussi historiquement pour avoir tous deux subi le colonialisme. Le président de la chambre de commerce et d’industrie du Djurdjura, Lakhdar Madjene, qui a reçu l’ambassadeur bangladais en présence d’opérateurs économiques potentiels de la wilaya, a relevé qu’il « existe beaucoup d’opportunités d’investissement avec le Bengladesh, qui est un pays émergeant et qui ouvre ses portes aux investisseurs en leur offrant des avantages fiscaux ». S’agissant du domaine du textile, M. Madjene a rappelé que la wilaya de Tizi-Ouzou dispose d’un complexe textile à Draa Ben Khedda qui « est tout indiqué pour développer un partenariat entre les deux pays, en faisant associer des algériens et des bangladais dans le domaine de la confection, pour développer cette activité », a-t-il dit.
Naima G.K