Deux grandes stations de dessalement lancées à Alger et El Tarf

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Photo conception L'Echo d'Algérie@

Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, est revenu, hier, lors de son passage au forum d’«El Moudjahid» sur le potentiel de l’Algérie en matière de ressources hydriques, la pluviométrie, les projets attendus dans le secteur et la tarification de l’eau.

Revenant aux projets inscrits dans le secteur, Necib a indiqué que le gouvernement a décidé de lancer deux grandes stations de dessalement d’une capacité de production estimée à 300 000 m3 /jour. Une station sera réalisée à El Tarf. «L’objectif est de pouvoir soutenir la demande en eau potable d’El Tarf, Annaba, une partie de Skikda et 9 communes au niveau de Guelma». Selon le ministre, cette stratégie vise aussi à arriver à dégager un excédent dans cette région pour le transférer ensuite vers les Hauts-Plateaux du l’Est. L’autre station sera implantée à l’Ouest d’Alger. «C’est dans l’option une pierre quatre coups», a explique le ministre. C’est d’abord stabiliser le H24 à l’Ouest de la capitale. C’est une station qui est destinée aussi à sécuriser et stabiliser l’approvisionnement en eau potable d’une grande partie de Blida, qui connaît un déficit structurel en ressources en eau. Alger dans sa partie de l’Ouest est soutenue par deux barrages, un à Tipasa et celui d’Aïn Defla. «Un projet comme celui là, permettra le retour de ces deux barrages à leur fonction d’origine qui est l’irrigation», ajoute-t-il. Les délais de réalisation de ces deux projets ne doivent pas excéder à 3 ans, selon le ministre. Les opérations de dessalement annoncées début 2000 est une action salutaire parce qu’elles ont permis de renforcer l’offre nationale en eau potable, la diversifier la ressource et de sécuriser l’approvisionnement en eau potable et ainsi reculer le stress hydrique. Il a été prévu la réalisation de 13 grandes stations de dessalement, 11 ont été réalisées. Actuellement, le pays dispose d’une capacité de production de 2,1 millions m3 /jour. «L’apport de la production actuelle en eau potable dans l’offre nationale à partir des stations de dessalement représente 17%. Elle atteindra 20 % d’ici à la fin de l’année. Ce qui veut dire que pour un Algérien sur 5 l’eau potable ne sera assurée que par la mer», souligne Necib. «Le dessalement a pris une place importante dans le schéma national hydraulique et continuera à conforter sa place», a-t-il ajouté. En outre, au titre de la PLF 2018, il a été décidé la levée de gel sur plus de 20 projets d’épuration des eaux usées.