Des promesses et des illusions 

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Photo AniaZiani@L'Echo d'Algéie
Ce week-end s’annonce très chargé pour les partis politiques qui devront redoubler d’ingéniosité pour convaincre les foules préoccupées, il faut le dire, par d’autres problèmes plus concrets et plus « terre à terre» comme la flambée inouïe de la mercuriale, des fruits et légumes qui ne sont plus à la portée du smicard. L’idée de s’adresser d’abord aux populations de l’arrière-pays est payante comme le montrent ces images de salles pleines à craquer des villes de l’intérieur où les habitants, frustrés d’activités politiques, se ruent pour entendre ce que ce leader «venu de la capitale» va leur raconter. Et frustrés, ils le resteront parce que le leader en question a fait quelques vagues promesses et surtout fustigé l’abstention considérée par toutes les chapelles en lice comme un crime contre la nation voire une trahison selon certains. Alors on titille la fibre nationaliste afin de pousser le maximum d’électeurs à accomplir leur devoir devenu patriotique. Pour préserver la stabilité du pays, disent-ils. Même certains domaines de la vie sociale et économique, sont revus et corrigés pour mobiliser le plus de monde à aller aux urnes. Comme l’allègement du remboursement des prêts consentis aux dispositifs d’aide à l’emploi ou la révision des salaires ouvrant droit à l’accès au logement social. Ces promesses ont été faites par le gouvernement qui a les moyens de les tenir. Quant aux formations politiques qui n’ont d’autre pouvoir que de promettre de vagues améliorations de la vie du citoyen, le discours est le même, fustigeant cette maudite abstention. Notamment par ces partis inconnus au bataillon tout le reste du temps et qui réapparaissent le temps d’accompagner les grosses pointures avant de disparaitre de nouveau en attendant les prochaines joutes. Ce qu’un confrère avisé appelle «les saisonniers de la politique» vont donc hiberner après avoir caressé l’illusion de remporter quelques strapontins. Et puis il y a le reste, les islamistes qui se présentent en rangs serrés nourrissant l’illusion de prendre un jour le pouvoir comme le laisse supposer ce leader attiré par le modèle turc. Les démocrates qui ont l’art de dénoncer la fraude électorale et qui y vont quand même! A ne rien comprendre!