Croissance économique: Un redressement est attendu en 2017

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Les performances économiques de l’Algérie continuent d’être affectées par la baisse des cours du pétrole. La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel a atteint, en 2016, «3,5 % contre à 3,8 % en 2015». Selon un rapport publié, ce lundi, par trois organismes internationaux, à savoir la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), la balance courante de l’Algérie a enregistré un déficit de «14% du PIB en 2016, contre 17% en 2015, tandis que les réserves officielles de change ont baissé de 20% pour s’établir à 114 milliards USD à fin 2016». Malgré la baisse, le rapport intitulé «Perspectives économiques en Afrique 2017», table sur un redressement. Il évoque pour cela le nouveau plan de croissance économique (2016-2030) établi par le gouvernement qui était à même de résorber le choc. Le plan table sur une reprise de la croissance du PIB dans le secteur des hydrocarbures, axé sur la «progression des activités de production». L’objectif étant par ailleurs, de «ré-industrialiser» le pays, en augmentant la part du hors secteur pétrolier dont la part a représenté «5,0% du PIB en 2016, contre 35% à la fin des années 1980». Le même rapport évoque dans le même contexte, l’impact des restrictions aux importations, la hausse de 30% des prix du carburant en 2016, de même que les hausses attendues en 2017 de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Toutes ces mesures s’inscrivent en droite ligne de la volonté de l’Etat à redynamiser l’économie nationale. S’agissant du constat de la situation économique en Afrique, le bilan relève que cette dernière se présente comme positive. Le continent presque entier pâtissant lui aussi des effets secondaires dus au repli des cours du pétrole, mais aussi de ceux des produits de base. Le rapport estime en fait que «l’Afrique a tous les atouts pour installer une croissance plus alerte et inclusive». En effet, avec un rebondissement de la croissance moyenne du continent à 4,3%, et la mise à profit des ressources naturelles abondantes, les choses pourraient aller mieux en 2017. Notons que l’Afrique de l’Est enregistre le plus fort volume, soit de 5,3%, devant l’Afrique du Nord, à 3%». De même pour les apports financiers exté- rieurs à l’Afrique. Ces derniers devront atteindre au courant de l’année, «179,7 milliards de dollars». Du positif est à présager également pour 2018. Selon le même rapport, l’Afrique devrait bénéficier, durant cette année, du «redressement des cours des matières premières, entamé en fin d’année 2016, mais également de la hausse de la demande privée».