En perspective de la campagne électorale des législatives du 4 mai , dont le lancement est prévu le 9 avril prochain, le ministère de la Communication a tenu à mettre les garde-fous nécessaires en vue de baliser le terrain et éviter tous les dérapages susceptibles de fausser ce rendez-vous important pour l’avenir du pays.
Dans ce sens, le département de Hamid Grine a adressé hier à l’ensemble des médias une charte pour assurer une couverture médiatique éthique et équitable des prochaines élections législatives, le suivi d’une ligne éditoriale équitable, impartiale et objective et un sens aigu des responsabilité.
Pour le ministère, les médias sont tenus aux engagements, notamment du pacte de responsabilité où les médias doivent tenir compte de leur capacité à façonner l’opinion et de ce fait, ils sont susceptibles d’avoir un impact négatif sur les citoyens, en cas d’inobservation des règles éthiques et professionnelles usitées en la matière
. Il s’agit également du « devoir de sensibilisation, où les médias sont tenus de veiller à la sensibilisation des électeurs sur l’exercice de leur droit de vote et ne doivent en aucun cas œuvrer à décrédibiliser les élections ou donner la parole à des parties qui appellent au boycott.
Cette charte comprend aussi de la juste mesure des enjeux où les médias doivent considérer cette prochaine échéance électorale comme un test grandeur nature qui mettra à l’épreuve leur capacité à se montrer à la hauteur de la liberté d’expression que leur garantit la démocratie.
Il est énoncé également dans cette charte de l’accès direct des médias aux partis et candidats, qui dispose que tous les partis ou candidats ont le droit d’accès direct aux médias sur une base équitable et non discriminatoire.
Concernant le respect du citoyen, il y est disposé que les médias doivent avoir une hauteur éthique assumée, dans ce genre d’échéance, qui traduise leur respect des citoyens, et plus spécifiquement des électeurs, qui sont destinataires d’informations, de commentaires, d’analyses et de prises de parole qui déterminent leurs choix électoraux dans ce qui sera, pour les cinq années à venir, le corps législatif de notre pays.
S’agissant de l’équilibre, de l’impartialité et de la modération, les médias ont le devoir d’équilibre et d’impartialité particulièrement important en ce qui concerne les programmes d’actualité partisane, mais aussi de modération dans le sens où ils ne doivent rapporter de la communication des partis en présence, que les contenus qui revêtent un caractère informatif. Ils doivent par ailleurs, éviter de servir l’intérêt et la cause de groupes partisans aux dépens d’autres acteurs politiques en présence.
Les médias doivent également bannir en leur sein tout comportement émanant de journalistes, de responsables et d’autres travailleurs, traduisant une ligne de conduite partiale qui favorise un parti ou un candidat aux dépens d’autres partis ou candidats. Pour ce dernier point, il concerne de devoir de précaution, où les médias doivent s’interdire lors de la campagne électorale toute diffusion en direct de débats et déclarations politiques, susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique et à l’Etat et /ou pouvant donner lieu à des dérapages contraires à l’éthique journalistique et politique. Ils doivent veiller également à proscrire toute offense ou parole outrageante, injurieuse ou diffamatoire à l’encontre de la personne du président de la République et de l’institution qu’il représente.
D’autre part, le ministère a adressé une circulaire aux médias audiovisuels autorisés à assurer la couverture médiatique des prochaines élections législatives, leur rappelant la nécessité de veiller au strict respect des dispositions édictées par la législation et la réglementation en vigueur et des principes relevant des règles déontologiques.
Le ministère a indiqué que pour la première fois dans l’histoire des institutions du pays, l’organisation des élections est confiée à une instance consacrée par la Constitution de 2016, la Haute instance indépendante de surveillance des élections, chargée de veiller à « leur transparence et à leur probité.
Pour le ministère, les pouvoirs publics ont ainsi énoncé clairement leur volonté d’organiser des élections dans un cadre transparent et impartial dans la Constitution de 2016.
La mise en œuvre de l’ensemble des nouvelles dispositions législatives relatives aux élections, selon le ministère, ne peut que conforter si besoin est la détermination inébranlable et indéfectible de la plus haute autorité du pays à garantir le déroulement de ce scrutin dans le respect des dispositions de la loi fondamental de notre pays.
Le ministère de la Communication a fait savoir que cette circulaire reposait notamment sur un cadre législatif et réglementaire puisé dans la loi organique relative au régime électorale (août 2016), la loi organique relative à la Haute instance de surveillance des élections (août 2016) et la loi relative à l’activité audiovisuelle (février 2014).
Ainsi, pour présenter son programme aux électeurs, tout candidat aux présentes élections dispose d’un accès équitable aux médias audiovisuels nationaux autorisés à exercer en fonction de l’importance respective du nombre autorisés à exercer, en fonction de l’importance respective du nombre de candidats présentés par un parti ou groupes de partis politiques, comme il en est de même pour les candidats indépendants, regroupés de leur propre initiative.