Coup d’État au Niger: La situation à la veille de l’expiration de l’ultimatum de la Cedeao

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 Le 30 juillet, la Cedeao a donné sept jours aux putschistes pour rétablir le Président Mohamed Bazoum dans ses fonctions. L’organisation des pays d’Afrique de l’Ouest se dit prête à intervenir militairement.

Une menace à prendre «très au sérieux», selon la ministre française des Affaires étrangères. L’étau se resserre autour des putschistes à l’origine du coup d’État militaire du 26 juillet au Niger contre le Président Mohamed Bazoum. L’ultimatum fixé par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), décrété le 30 juillet, arrive à expiration ce dimanche 6 août. Le bloc ouest-africain s’est dit prêt à intervenir militairement en cas de non-résolution du conflit. Il avait donné sept jours aux putschistes pour rétablir le président élu nigérien dans ses fonctions.

Les contours d’une intervention armée définis

Vendredi 4 août, les chefs d’état-major de la Cedeao ont annoncé avoir défini les contours d’une «éventuelle intervention militaire» contre la junte nigérienne, selon un responsable de l’organisation régionale. «Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force», a déclaré le commissaire chargé des Affaires politiques et de la Sécurité, Abdel-Fatau Musah, à l’issue d’une réunion à Abuja. Selon ce dernier, la solution diplomatique continue toutefois d’être privilégiée. De son côté, la France a souligné, samedi, qu’elle appuyait «avec fermeté et détermination» les efforts de la Cedeao pour faire échouer la tentative de putsch au Niger. «Il en va de l’avenir du Niger et de la stabilité de toute la région», a souligné le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. Alors que l’ultimatum expire, dimanche, Paris «appelle solennellement les responsables de cette tentative de coup d’État à libérer le Président Bazoum et tous les membres de son gouvernement, et à permettre le retour immédiat à l’ordre constitutionnel et démocratique», déclare enfin le Quai d’orsay.