Coup d’envoi aujourd’hui du salon de l’industrie, des travaux publics et de l’exportation

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Objectif : créer une dynamique efficace entre les opérateurs et booster le partenariat d’investissement Le coup d’envoi de la 4e édition du salon international de l’industrie, la construction, des travaux publics et de l’exportation sera donné, aujourd’hui au Centre des conventions d’Oran, avec la participation de 92 exposants de l’intérieur et de l’extérieur du pays. L’objectif de cette manifestation est de créer une dynamique efficace entre les opérateurs et faire avancer le développement et le partenariat d’investissement.

Le salon, organisé à l’initiative de l’agence «Sunflower communication», sous le patronage du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, avec la contribution de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur, du bureau de la Confédération algérienne du patronat-citoyen et la bourse de sous-traitance industrielle et du partenariat, réunira 80 entreprises publiques nationales et privées spécialisées dans l’immobilier, la construction, l’exportation, les travaux publics, l’énergie, ainsi que des annexes de sociétés étrangères opérant en Algérie, en Tunisie, Canada, Chine, Turquie, Espagne. Cette manifestation de quatre jours verra une forte participation de sociétés nationales leaders dans l’exportation pour faire bénéficier de leur expérience les opérateurs désirant bénéficier d’avantages et d’aides accordés par l’Etat dans ce domaine. L’objectif de cette manifestation est de créer une dynamique efficace entre les opérateurs et faire avancer le développement et le partenariat d’investissement, ainsi que la création d’un espace d’échanges entre les professionnels et les opérateurs économiques au vu de l’importance des multiples secteurs dans le développement d’une économie productive. Ce rendez-vous ambitionne également de créer des opportunités de partenariat et d’investissement productif et de dépasser les effets négatifs de la pandémie du Covid-19 sur la dynamique de l’activité économique. Un espace d’exposition gratuit sera dédié à l’université d’Oran et l’Ecole polytechnique d’Oran, ainsi que pour les associations de jeunes porteurs de projets. Le but étant d’encourager les jeunes universitaires et porteurs de projets innovants de se rapprocher des acteurs économiques et trouver des opportunités pour concrétiser et financer leurs projets. Des conférences-débats animées par des opérateurs économiques et des spécialistes dans les différents domaines du salon sont également au programme de cette manifestation économique. Récemment, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait plaidé pour une approche économique intégrée consistant à mettre en œuvre des opportunités offertes dans les différentes filières de la production nationale. Il avait insisté sur la nécessité d’améliorer le taux d’intégration national des entreprises militaires spécialisées dans l’industrie mécanique, en le portant à plus de 35%, estimant que l’industrie militaire constituait une «locomotive» pour les autres industries, appelant à faire confiance aux jeunes compétences algériennes et à leur permettre d’investir ce secteur. «Il faut faire confiance aux jeunes diplômés des universités et instituts algériens», a-t-il dit, ajoutant que «ces compétences peuvent faire la différence». M. Benabderrahmane a appelé, en outre, les grandes entreprises économiques à adopter une approche intégrée, à travers l’exploitation des opportunités offertes dans les différentes filières de la production nationale, y compris les industries militaires et les micro-entreprises. Les grandes entreprises comme Sonatrach, Sonelgaz et Air Algérie sont des entreprises citoyennes qui devraient inscrire au titre de leurs priorités, la création d’emploi, en investissant le marché national de la sous-traitance, la micro-entreprise et les différentes sociétés algériennes leaders dans le domaine des technologies. «J’ai constaté que chaque entreprise travaillait à titre individuel, bien qu’il existe des entreprises locales sur lesquelles l’on peut compter, il suffit de visiter cette foire pour connaître leur potentiel important», a-t-il soutenu. Le Premier ministre avait exhorté les responsables du groupe Sonatrach à redoubler d’efforts pour réaliser davantage de découvertes dans le domaine des hydrocarbures, et partant profiter des richesses encore inexploitées en Algérie. A cet effet, il a mis en avant l’importance de la loi sur l’investissement, dont tous les textes d’application ont été promulgués pour faciliter l’investissement dans ce domaine. Il a dévoilé, par la même occasion, que la balance commerciale a enregistré un excédent de 1,04 milliard USD fin novembre dernier, grâce à la maitrise du marché national. Il a précisé que la balance commerciale a enregistré un excédent d’1,04 milliard USD, ce qui reflète en premier lieu l’augmentation des exportations hors hydrocarbures à 4,5 milliards USD, parallèlement aux mesures de maitrise et de rationalisation des importations.

Le chef de l’Etat avait donné des instructions fermes au gouvernement à l’effet d’opérer des réformes structurelles à même d’assurer une exploitation optimale et transparente de toutes les potentialités et richesses naturelles nationales.

A travers un nouveau modèle économique, l’Etat compte s’inscrire dans la rupture totale avec les méthodes de gestion du passé et engager une nouvelle démarche marquée par une adéquation des politiques publiques et sectorielles et une rénovation de la gouvernance économique. Cette stratégie devrait permettre, à court et à moyen termes, de mettre en place une économie où la forte dépendance aux hydrocarbures et la dépense publique seront réduites graduellement. Dans son plan d’action, le gouvernement s’engage à œuvrer pour la relance économique, le développement humain, le renforcement de la politique sociale, la consolidation de l’Etat de droit et la rénovation du mode de gouvernance. Il compte, dans ce cadre, mettre les bouchées doubles en vue d’assurer une gestion efficace et transparente des finances publiques et des réformes fiscales, budgétaires et douanières, tout comme il s’engage à œuvrer pour la moralisation de la vie publique, la prévention et la lutte contre la corruption, ainsi que la modernisation de l’administration et de la fonction publique. Dans le même registre, le gouvernement projette de consolider les leviers de la relance économique, la modernisation du système bancaire et financier, la réforme du secteur public marchand et de la gouvernance des entreprises publiques. L’exécutif travaillera aussi à l’amélioration d’attractivité du climat d’investissement et la promotion du cadre de développement de l’entreprise et de l’entrepreneuriat et au renforcement de l’intégration du secteur informel dans le circuit légal. A ce titre, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a déclaré que le plan d’action du gouvernement, élaboré de manière méthodique, sera appliqué selon des mécanismes de suivi stricts qui «ne laisseront aucune place à l’improvisation». Il a affirmé, à ce propos, la détermination du gouvernement à assurer une mise en œuvre «stricte et effective» de ce plan, axé essentiellement sur l’engagement de réformes structurelles destinées à relancer l’économie nationale et moderniser le système bancaire et financier. Le Premier ministre a indiqué que ce plan devra permettre à l’Algérie d’arriver à bon port et de réaliser un rebond économique et social à tous les niveaux, soulignant qu’il constitue un point de départ pour la concrétisation du programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Il a souligné que le rétablissement de la confiance du citoyen constituait la «priorité absolue» pour le gouvernement, tout comme la lutte contre la corruption et le pillage des biens publics. Dans le même contexte, il a fait part de la volonté de l’Etat et sa détermination à récupérer l’argent pillé et détourné vers l’étranger et ce, à travers l’activation d’une série de mécanismes juridiques dans le cadre des conventions internationales, en réitérant la volonté de l’Etat de lutter «sans relâche» contre la corruption. Il a, par ailleurs, annoncé la révision des codes communal et de wilaya à travers des ateliers de réforme qui se tiendront dès octobre prochain, en soulignant l’importance et l’efficacité de cette démarche pour le développement local. Le Premier ministre a expliqué, en outre, que cette réforme permettrait l’instauration d’une véritable politique pour le planification régionale et le développement économique local. Sur un autre chapitre, M. Benabderrahmane a annoncé la révision et l’actualisation du Schéma national d’aménagement du territoire (Snat) avant la fin de l’année en cours, ainsi que l’ouverture d’autres ateliers, dont celui relatif à la réforme du système national de la fonction publique. Dans son plan d’action, le gouvernement compte améliorer la qualité de l’enseignement par le lancement de profondes réformes pédagogiques, l’augmentation du nombre de chercheurs et l’amélioration de la moyenne nationale d’encadrement pédagogique dans les universités. A ce titre, M. Benabderrahmane a précisé que le gouvernement avait placé le développement humain au cœur de ses intérêts et que la réussite des réformes initiées sur tous les plans dépendra du niveau de développement humain, ajoutant qu’il comptait, dans ce sens, renforcer le capital humain à travers la promotion de toutes ses composantes. En vue d’améliorer la qualité de l’enseignement, le Premier ministre a estimé «nécessaire» d’opérer des réformes profondes, notamment au cycle primaire, de promouvoir les filières mathématiques, techniques mathématiques et scientifiques ainsi que l’enseignement de l’informatique, outre l’amélioration de l’encadrement. Il s’engage, dans le domaine de l’enseignement supérieur, à relever les défis en vue d’améliorer les performances qualitatives du système d’enseignement national en adéquation avec les besoins du marché du travail, outre l’optimisation de la gouvernance universitaire et sa modernisation. Dans le même ordre d’idées, le Premier ministre a évoqué les objectifs tracés par le gouvernement, parmi lesquels la nécessité de revoir à la hausse le taux des titulaires de doctorat de 63.7% à 90% du total des enseignants et la moyenne nationale d’encadrement pédagogique d’un enseignant pour 25 étudiants à un enseignant pour 22 étudiants avant d’arriver à un enseignant pour 18 étudiants en sciences technologiques. Le gouvernement compte également créer 100 projets de recherches mixtes avec le secteur de l’industrie tous les ans, tout en accordant à la recherche appliquée une importance des plus cruciales, d’autant plus qu’il sera procédé au suivi de toutes les recherches en la matière. En matière de recherche scientifique, il sera procédé à la création de pôles d’excellence dans la recherche scientifique, d’incubateurs et de filières dans les établissements universitaires et de recherche, en vue de promouvoir la création et l’innovation, répondre aux exigences de l’environnement socioéconomique, œuvrer au réseautage des entreprises économiques nationales et des laboratoires de recherche scientifique au niveau des universités, tout en donnant à ces laboratoires la priorité dans leurs domaines sur l’expertise étrangère. Dans le domaine de la formation et de l’enseignement professionnels, il sera procédé à la poursuite de l’adaptation des offres de formation aux exigences du marché de l’emploi, la promotion des branches et filières de la formation technique, scientifique et technologique, la mise en place d’un mécanisme de veille en matière de qualifications et compétences, l’intégration des diplômés, la réforme de l’organisation et de la gestion du cursus de l’enseignement professionnel et du système d’orientation, avec appui de la formation en entrepreneuriat. De surcroît, M. Benabderrahmane s’est engagé à consolider l’implication de la jeunesse dans le processus de développement national, à travers la mise en vigueur du plan national jeunesse, à même de répondre aux préoccupations et aspirations des jeunes et de s’acquitter de leurs responsabilités à tous les plans politiques et socioéconomiques. Dans le cadre de la réhabilitation et du développement des régions nécessitant un accompagnement, le gouvernement s’engage à poursuivre la mise en œuvre du programme ambitieux pour réduire les écarts et les inégalités entre les régions en matière de développement et désenclaver les zones éloignées à travers la poursuite de la généralisation et du raccordement aux différents réseaux (routes, gaz, électricité, eau potable) pour un meilleur accès aux services publics de base. Il s’engage également à poursuivre les efforts visant à réduire ces disparités à travers une approche globale, intégrée et inclusive avec des projets à dimensions sociale, culturelle, et économique. A travers sa politique sociale, le gouvernement s’engage à consolider le pouvoir d’achat des citoyens et à garantir la promotion et l’amélioration de la prise en charge des catégories vulnérables, en développant des mécanismes transparents assurant le ciblage optimal des véritables bénéficiaires, notamment l’achèvement du projet du registre social unique.

T. Benslimane