La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a eu, lieu ce lundi, au siège de l’Unesco à Paris, un entretien avec son homologue chinois, Chen Baosheng, en vue de renforcer la coopération des deux pays dans le secteur éducatif.
Au cours de l’entretien, qui s’est déroulé en marge de la 39e session de la Conférence générale de l’Unesco et en présence de l’ambassadeur d’Algérie en France, Abdelkader Mesdoua, les deux ministres ont échangé des points de vues sur les expériences des deux pays en matière d’éducation et examiné la nécessité de renforcer la coopération bilatérale, notamment en ce qui concerne l’enseignement des mathématiques, des sciences et la compréhension de l’écrit. Des réponses «ont été fournies par la partie chinoise sur les efforts faits en matière d’amélioration des programmes scolaires, à travers non seulement les curriculums (cheminement d’un étudiant à l’intérieur d’un projet éducatif), mais aussi à travers la formation des enseignants», a souligné Benghabrit en relevant qu’avec les mathématiques, «nous pouvons accéder non seulement à toutes les disciplines, notamment que c’est un moyen d’ouverture sur l’innovation, une des composantes importantes du dynamisme économique de la Chine d’aujourd’hui». La ministre de l’Education nationale a indiqué que les deux parties ont abordé la possibilité en Algérie, où il y a une présence importante de la communauté chinoise, de s’ouvrir sur les langues étrangères avec l’enseignement, dans le cycle secondaire, de la langue chinoise par le biais de la coopération avec la Chine. Présidant la délégation algérienne, Benghabrit participe aux travaux de la 39e session de la Conférence générale de l’Unesco, ouverte, ce lundi, à Paris, et qui s’étalera jusqu’au 14 novembre.
Le 1e tome de «l’anthologie littéraire scolaire» est pour bientôt
Le ministère de l’Education, en coordination avec le ministè- re de la Culture, a mis à la disposition des auteurs de manuels scolaires des extraits d’œuvres littéraires choisies «collectivement» sur la base des thèmes traités dans les programmes officiels pour les trois langues (arabe, français et tamazight). Benghabrit a indiqué, ce dimanche, lors d’une conférence sur «Le livre et l’école», en marge de la 22e édition du Salon international du livre (SILA), qu’il s’agit du premier tome du corpus d’œuvres littéraires algériennes qui servira de socle aux programmes scolaires dans les trois langues. Il comprend des thèmes en accord avec «les valeurs de l’algérianité et les références nationales». La sélection d’extraits littéraires «offre aux élèves la possibilité de partager une culture littéraire algérienne «commune» dans ses multiples expressions plurilingues et pluriculturelles», a indiqué la ministre de l’Education. La parution de ce tome, ajoute la ministre, est le couronnement de l’effort collectif des inspecteurs qui ont sélectionné les textes littéraires en axant sur les valeurs algériennes en termes de lieux, d’histoire, de langues et de culture. Ces extraits retraçaient les étapes historiques de l’Algérie en vue d’atteindre les objectifs didactiques déterminés dans les programmes officiels et de faire connaître et valoriser «le produit littéraire algérien», relève Benghabrit. La première responsable du secteur a annoncé la publication prévue de six collections scolaires dans les trois langues destinées aux élèves de l’enseignement obligatoire et du cycle secondaire. Entamée en mars 2016, l’élaboration de six anthologies littéraires en arabe, français et tamazight est confiée à une commission interministérielle composée d’inspecteurs, de critiques littéraires et autres éditeurs. Le premier tome comprend 40 textes, tirés des œuvres de 30 auteurs, parmi lesquelles des classiques de la littérature algérienne. Cette anthologie ne fait pas partie du programme officiel de l’enseignement pédagogique, mais vise à inciter les élèves à la «lecture libre», devait préciser, pour sa part, Mohamed Sari, membre de la commission. Ces collections sont un support pédagogique pour les activités linguistiques aussi bien écrites qu’orales et constituent également un outil de formation pour les enseignants en termes de techniques modernes de lecture et de compréhension de textes en fonction de l’âge de l’élève et de son niveau, a expliqué la ministre. Pour la ministre, il s’agit là d’une image de la diversité de l’expression linguistique de l’élève dans son quotidien et des hommes de lettres algériens multilingues, ajoutant qu’elle autorise l’exploitation des ouvrages traduits d’une langue à une autre. La ministre à fait savoir, dans ce sens, que ces corpus seront utilisés d’abord au niveau des établissements scolaires à travers leur mise à la disposition des professionnels de la conception des manuels scolaires, ajoutant que leur vente publique sera assurée par l’Office national des publications scolaires (ONPS) et les bénéfices iront au profit des bibliothèques scolaires. Lors de cette visite au SILA, la ministre a annoncé un concours national d’écriture créative sous le thème «Plumes de mon pays» au profit des élèves des trois cycles d’enseignement, notamment avec la visite attendue de 43 000 élèves au SILA. Pour sa part, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi a insisté, sur le critère de «qualité» dans le choix des auteurs algériens avant l’élaborer des anthologies littéraires destinés à l’enseignement fondamental et secondaire. Mihoubi a indiqué que la commission mixte chargée d’élaborer cette anthologie intéressant les élèves du primaire et des lycées tenait compte aussi bien de la qualité du texte que du critère esthétique. La «place de choix» accordée à la culture algérienne à travers l’insertion de textes d’auteurs algériens, a-t-il poursuivi, n’exclut pas la littérature universelle, sur laquelle l’élève algérien doit nécessairement s’ouvrir. Il a par ailleurs, indiqué que 50 000 ouvrages littéraires seront offerts, chaque année par son département, aux bibliothèques de 50 lycées à travers l’Algérie ayant obtenu les meilleurs résultats au baccalauréat.
Enseignants candidats aux élections locales
les réponses de Benghabrit S’agissant du remplacement des enseignants, directeurs et fonctionnaires, candidats aux élections locales, Benghabrit a fait état de trois solutions : soit répartir les élèves sur d’autres classes, soit fixer des heures additives aux enseignants des matières concernées ou recourir carré- ment à la substitution.