Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, a reçu, jeudi soir, le Rapporteur spécial des Nations unies sur le droit de réunion pacifique et d’association, Clément Nyaletsossi Voule, dans le cadre de sa visite de travail en Algérie, indique le ministère dans un communiqué.
Lors de cette réunion, le ministre a présenté «un aperçu clair et exhaustif sur la stratégie mise en place au profit du secteur, dans le cadre de la présentation des articles de la nouvelle loi relative à l’Information et des garanties qu’elle offre».A ce propos, Laagab a expliqué que «les lois algériennes relatives à la presse ne prévoient pas de peines privatives de liberté», précisant que «les peines sont minimes et ne concernent nullement la liberté d’expression, mais plutôt les modes de gestion». La nouvelle loi sur l’Information «fait obligation aux établissements médiatiques à l’effet d’assurer une formation continue aux journalistes et leur offrir une assurance-vie lors de l’exercice de leurs fonctions dans des zones de crise», a-t-il ajouté.Les lois en vigueur sont «adaptées à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, qui est un des 54 engagements du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a poursuivi le ministre. Concernant la censure, Laagab a affirmé qu‘elle n’existait pas en Algérie «à l’exception de la censure en aval, lorsqu’il s’agit de la diffusion d’un discours haineux, discriminatoire, portant atteinte aux symboles de l’Etat, ou à caractère diffamatoire ou insultant, des faits criminalisés par la loi algérienne». A cette occasion, le ministre a fait état de «préparatifs en cours pour la mise en place d’un programme de formation au profit des journalistes, leur permettant de mieux saisir les textes juridiques régissant la profession afin d’éviter de verser dans les erreurs et pratiques anciennes, pratiques professionnelles qui pourraient les exposer à rendre des comptes».De son côté, le Rapporteur spécial des Nations Unis a évoqué nombre de questions relatives à la garantie des droits et libertés des journalistes.»Le ministre a répondu de manière exhaustive à toutes les interrogations relatives à la criminalisation du journaliste, le volet des détenus d’opinion, l’accès à l’information et sa vérification auprès de sources officielles».
A.M