La ministre de l’Education Nationale, Nouria Benghebrit, a annoncé hier le début du travail d’une commission mixte Education-Culture, chargée de l’élaboration d’une liste de textes littéraires algériens devant servir de base aux concepteurs des programmes et nouveaux livres scolaires destinés aux trois cycles (primaire, moyen et lycée). Coprésidant avec le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, le lancement du travail de cette commission composée de gens de lettres et de cadres du ministère de l’Education, Benghebrit a indiqué que «cette commission s’attèlera dès aujourd’hui à l’élaboration d’une liste d’ouvrages littéraires de référence que le citoyen de demain doit connaître», relevant que son département a proposé que cette collection englobe des textes en langue arabe, tamazight et française. L’objectif de cette entreprise est de reconsidérer les textes figurant dans le manuel scolaire et qui n’ont pas permis à l’élève algérien de connaître l’étendue de son identité algérienne, car puisés de écrivains étrangers alors que l’Algérie est riche d’homme de lettre et d’écrivains, a souligné Benghebrit. La ministre a mis en avant l’importance de proposer des textes d’écrivains algériens jeunes, avant d’appeler à ce que la première partie de ces textes soit prête à la rentrée scolaire 2017-2018. Elle a annoncé l’organisation de deux concours en littérature d’enfance et chansons pour enfants dont l’objectif est d’ancrer le référent culture national chez les élèves et pour s’enorgueillir de leur algérianité. Mihoubi estime «honteux» que des écrivains algériens soient enseignés dans plusieurs pays alors qu’ils ne figurent pas dans les programmes de leur pays Pour sa part, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a mis en exergue l’attachement de son département à travailler de concert avec le ministère de l’Education nationale pour l’élaboration de ces textes pour consolider la place de la littérature algérienne dans les manuels scolaires. Estimant «honteux» que des écrivains algériens soient enseignés dans plusieurs pays alors qu’ils ne figurent pas dans les programmes de leur pays, le ministre a qualifié d’«inconcevable» le fait que littérature algérienne soit étudiée uniquement en tant que spécialité à l’université. Mihoubi a appelé, dans ce sens, à l’association de la Bibliothèque nationale, seul établissement disposant de la nomenclature de toutes les publications en Algérie, à l’élaboration de la collection de textes littéraires algériens. Après avoir mis en avant l’importance de diversifier les noms d’écrivains et de ne pas se limiter aux auteurs connus, Mihoubi a cité certaines normes devant figurer dans ces recueils, notamment «l’Algérianité», la qualité, le génie et l’innovation.