Climat des affaires: Le patronat optimiste

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L’indice de confiance des dirigeants d’entreprises quant à la situation économique et les perspectives de développement en Algérie au cours de la prochaine année gagne en optimisme. Le Doing Business a classé l’Algérie à la 156e place en termes de climat des affaires pour 2017, lui faisant ainsi gagner sept places par rapport à l’année dernière, estimant qu’elle doit encore fournir des efforts tout en reconnaissant que les mesures prises par les pouvoirs publics ont quelque part été salutaires. Des mesures applaudies par les chefs d’entreprises aussi bien publiques que privées qui ont exprimé leur optimisme pour 2018.

C’est en tout cas ce qui ressort de l’enquête menée pour la première fois par le cabinet de recherche économique Oxford Business Group (OBG). Ainsi, 70% d’entreprises privées et 30% d’entreprises publiques ainsi que 55% de firmes internationales, démontre qu’elles évaluent de manière positive la situation de l’économie du pays. Mais pas que, l’état de l’économie s’étant nettement améliorée qu’ils pensent pour 70% d’entre eux ont le pouvoir de réaliser des investissements l’an prochain. «Ces résultats démontrent un indice de confiance élevé et espérons-le, un pari vers une plus importante diversification de l’économie, note le rapport. Sur le plan de la compé- titivité de l’environnement fiscal du pays, comparé à l’échelle mondiale 34% des chefs d’entreprises l’estiment peu compétitif. Cela veut dire qu’ils espèrent encore plus d’abattements fiscaux. En revanche, 41% d’entre eux le jugent compétitif, et 4% le jugent très compétitif. Quant à la transparence dans la conduite des affaires, la moitié des patrons interrogés estiment qu’elle est insuffisante. L’accès au financement est presque décrié, puisque 25% des enquêtés le juge extrêmement difficile. Concernant l’accès au financement, les avis sont mitigés. En effet, 24% des interrogés le qualifient de difficile, 24% de très difficile, et 23% de facile. Pourtant l’ABEF, par la voix de son président a déclaré en septembre dernier que les banques continuent à mobiliser des crédits pour le financement de l’économie. «Les différents instruments mis en place à cet effet (cré- dit, leasing, capital investissement) ont connu une évolution de 7% entre janvier et juin 2017.» L’enquête d’OBG a pris fin le mois dernier, cela d’une part, et d’autres part plus d’un quart (27%) des entreprises interrogées affirment que plus de 60% de leur chiffre d’affaires proviennent de la commande publique. Le rapport d’Oxford Business Group relève que le secteur privé a définitivement pris racine en Algérie «au cours des deux dernières décennies», mais il reste toutefois encore «confronté à certaines contraintes, dont les restrictions sur les importations, qui ont clairement affecté sa performance.» Reynaud, responsable éditorial chez OBG a déclaré en marge de la présentation du rapport, dont l’intégralité sera publiée le mois prochain que «le climat des affaires en Algérie est bon et ses données sont encourageantes contrairement à ce qui est rapporté dans certains rapports d’institutions internationales.» Et d’ajouter qu’il «reste beaucoup de choses à améliorer.» L’Enquête menée par OBG a été menée (entre mai et octobre 2017) en partenariat avec la CACI et le FCE. Pour rappel l’Algérie a mis en place un comité national pour l’amélioration des affaires (CNAEA) en mars 2013. Avec pour mission déceler les contraintes et trouver des solutions.