Il s’agit d’un trouble psychologique généré par l’angoisse démesurée de se retrouver dans une situation de confinement. Selon le degré de l’atteinte phobique, les personnes claustrophobes peuvent ainsi développer une peur panique d’emprunter un ascenseur, de monter dans un grenier, de s’enfermer dans les toilettes, voire de prendre les transports en commun.
Cet état pathologique survient, à l’instar de toutes les autres phobies, dès lors que le sujet ne parvient pas à gérer son anxiété. Pour s’en délester, il va donc l’attribuer à une situation qu’il va juger comme étant responsable de son mal-être. Dans le langage psychologique, on parle de projection. Lorsqu’ils se retrouvent face à une situation vécue comme étant anxiogène, les individus claustrophobes vont développer une symptomatologie directement provoquée par l’angoisse excessive ressentie.
Selon le niveau d’anxiété, cela peut aller d’une simple sudation à des vertiges en passant par des tremblements généralisés. Mais dans le cadre de troubles anxieux plus sévères, on observe parfois des manifestations cardiaques de type palpitations, douleurs thoraciques ou troubles du rythme cardiaque. Des signes musculaires tels que la tétanie, les paresthésies, les contractures ou les crampes sont également susceptibles de survenir. En outre, le claustrophobe a souvent l’impression d’étouffer. Il a des difficultés pour respirer et se sent oppressé. Si l’origine de la claustrophobie n’est pas formellement avérée, on sait en revanche qu’elle est déclenchée par une angoisse que l’individu ne parvient pas à maîtriser.
La question est donc, pour le claustrophobe, de découvrir la cause de cette angoisse. En général, le trouble phobique débute pendant l’enfance et se cristallise peu à peu jusqu’à devenir pathologique. Il peut s’agir d’un traumatisme psychologique ou d’une expérience de confinement très mal vécue, mais dont le patient n’a pas conscience. La phobie représente en quelque sorte un mécanisme de défense psychique grâce auquel la personne va se libérer d’une anxiété intérieure insoutenable en la projetant sur un élément extérieur. Il est primordial de consulter un psychologue ou un psychothérapeute lorsque la phobie devient invalidante au quotidien et empêche la personne phobique de s’épanouir totalement. Une prise en charge psychothérapeutique est alors recommandée dans la plupart des cas de claustrophobie. Le patient peut alors choisir entre différentes méthodes.
La thérapie cognitive et comportementale (TCC) constitue le traitement le plus fréquemment utilisé pour vaincre les phobies. Elle consiste à confronter progressivement le claustrophobe à des situations anxiogènes pour lui. Mais il est également possible d’opter pour une psychothérapie d’inspiration psychanalytique pour rechercher l’origine de l’angoisse. Certaines prescriptions médicales d’antidépresseurs ou d’anxiolytiques peuvent parfois être préconisées afin d’aider le patient à surmonter ponctuellement un moment difficile.