C’est l’histoire incroyable de TianTian, un bébé chinois né par fécondation in vitro post mortem. Il est né le 9 décembre 2017 mais TianTian ne connaîtra jamais ses parents, Shen et Liu.
Le couple a trouvé la mort dans un accident de voiture, en mars 2013, quatre ans avant la naissance du petit garçon. Ses parents, mariés depuis 2 ans au moment de l’accident, avaient engagé des démarches pour une fécondation in vitro. Ils sont décédés quelques jours seulement avant l’implantation prévue des embryons. Pour les grands parents de TianTian, impossible de laisser passer l’opportunité d’avoir En mémoire de Shen et Liu, ils engagent donc des procédures pour avoir le droit de disposer des embryons. Leur combat judiciaire aura donc duré 4 ans. Trop difficile et trop coûteux d’attaquer l’hôpital qui détenait les embryons. Les quatre grands-parents, sur conseil de leurs avocats, s’en remettent donc à la justice chinoise. Après une première défaite, la cour de la province de Wuxi, juste à côté de Shanghai, leur donne finalement raison au titre du droit à la descendance. «Les embryons sont les seuls porteurs de deux lignées familiales, note la cour. Ils portent la mémoire de leurs parents et peuvent leur apporter de la consolation». Les grands-parents s’envolent ensuite au Laos où ils trouvent une mère porteuse. 9 mois plus tard, TianTian était né. Aujourd’hui, ce bébé de 4 mois se trouve toujours au Laos. A son retour, en Chine, ses grands-parents devront prouver leur lien avec le bébé via un test ADN pour avoir le droit de le garder. «Un jour nous lui dirons la vérité, c’est inévitable» confie le grand-père paternel de TianTian, qui signifie «douceur» en mandarin.