Bien que l’origine des tumeurs cérébrales demeure incertaine, certains facteurs de risque ont été mis en évidence. Parmi eux : les irradiations, l’exposition prolongée à certains produits chimiques, et l’immunodépression. En revanche, selon une vaste étude menée sur 30 ans, l’utilisation des smartphones n’augmente pas le risque de développer un cancer du cerveau. Des éléments environnementaux semblent jouer un rôle dans le développement de tumeurs cérébrales.
Les irradiations
Les rayonnements ionisants, même à faibles doses, dans la région de la tête ou du cou (par exemple, lors de radiographies ou de séances de radiothérapie), augmentent légèrement mais de manière significative le risque de tumeurs cérébrales plusieurs années après l’exposition. Ces tumeurs sont alors qualifiées de radio-induites.
Les produits chimiques
Certaines substances utilisées dans l’industrie et l’agriculture ont été associées à un risque accru de tumeurs cérébrales. Cela inclut les pesticides, ainsi que des composés impliqués dans la production de carburants, de plastiques ou de caoutchoucs synthétiques. Le risque est particulièrement élevé chez les personnes exposées à ces substances à forte dose et sur une longue période.
L’immunodépression
Les personnes dont le système immunitaire est affaibli, comme celles atteintes du sida, présentent un risque plus élevé de développer un lymphome cérébral. Contrairement à d’autres types de cancer, les formes héréditaires de tumeurs cérébrales sont rares, représentant moins de 5 % des cas. Ainsi, la présence d’une tumeur au cerveau chez un membre de la famille n’augmente pas significativement le risque pour les autres.
Les ondes des téléphones portables : des craintes dissipées
Pendant plusieurs années, les téléphones portables ont été soupçonnés de favoriser l’apparition de cancers du cerveau. Cependant, une étude de grande envergure commandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et publiée récemment apporte des conclusions rassurantes. Après avoir analysé les données recueillies sur près de 30 ans, les chercheurs affirment qu’aucun lien n’a été établi entre l’exposition aux ondes des smartphones et une augmentation du risque de tumeur cérébrale, même après plus de 10 ans d’utilisation intensive. « Les téléphones portables utilisent des fréquences et des niveaux d’énergie trop faibles pour endommager l’ADN », explique Mark Elwood, coauteur de l’étude et professeur honoraire d’épidémiologie du cancer à l’université d’Auckland, en Nouvelle-Zélande. Il souligne également qu’aucune augmentation significative du risque n’a été observée, quelle que soit la durée d’utilisation ou le nombre d’appels. En conclusion, si certains facteurs environnementaux et immunitaires augmentent légèrement les risques de tumeurs cérébrales, l’étude confirme que les téléphones portables ne présentent pas de danger significatif en matière de cancer du cerveau. Une meilleure compréhension de ces risques contribue à informer et rassurer le public.
N.M