Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Abdelwahid Temmar a fait part, dimanche, de l’engagement de son département à lutter contre le monopole exercé par certains bureaux d’étude en ce qui concerne l’obtention des projets d’habitat.
Le Conseil national de l’Ordre des architectes en collaboration avec l’Association nationale des enseignants architectes universitaires, a organisé, ce dimanche, une journée d’études placée sous le thème «Œuvres de Fernand Pouillon en Algérie, identité architecturale». Cette journée qui avait pour objectif de rendre hommage au célèbre architecte français a été marquée par la présence du ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, le ministre de l’Habitat et de la veuve de l’architecte Catherine Sayen sous la supervision du CNOA. Intervenant lors de cette journée organisée au Palais de la Culture Moufidi-Zakaria, le ministre a affirmé la détermination de son département à lutter contre l’obtention «exclusive» des projets publics d’habitat et à appliquer le principe d’égalité des chances, en matière de répartition desdits projets. Pour le ministre, plusieurs bureaux d’étude et, notamment les jeunes architectes ont tout autant le droit de bénéficier des marchés publics à travers toutes les wilayas du pays. Ce constat, a indiqué le ministre a été établi suite à l’élaboration d’un fichier national des bureaux d’études par le ministère de l’Habitat. L’étude a démontré «l’existence d’une domination de certains bureaux d’études sur un grand nombre de projets urbanistiques», durant les neuf dernières années. Selon le premier responsable du secteur, son département veillera, outre la lutte de ce phénomène, à s’enquérir des capacités des bureaux d’étude en toute «transparence». «Nous disposons de projets de vente par location AADL et de projets promotionnels aidés, et nous œuvrons à connaître de plus pré les bureaux d’études qui procé- deront à l’élaboration de ces projets», a-t-il expliqué. Pour rappel, le secteur a imposé comme condition pour l’obtention d’agrément aux architectes, de «présenter un curriculum vitae (CV) ainsi que les informations relatives à leurs bureau d’études». Cette mesure permet au département ministériel, de définir les «quotas annuels pour chaque bureau d’étude afin d’éviter toute sorte de pression», laquelle peut, au vu du nombre élevé des projets, avoir un impact négatif sur la qualité de la réalisation. Par ailleurs, le ministre relèvera l’importance de préserver l’identité architecturale en Algérie. D’ailleurs, à ce propos, le ministre relèvera l’absence de «suivi des conceptions par les architectes». Chose qui ne doit pas durer, car, selon le ministre, la nouvelle stratégie du secteur, table sur la «préservation de la cohésion urbanistique et l’identité architecturelle». La relance des chantiers restés en suspens, figure comme principale priorité du secteur. Le secteur s’est attelé à gérer les problèmes entravant, à l’exemple du foncier, pour remettre tous les projets dans les délais impartis. Le ministère avait relevé que quelque 20 wilayas connaissaient des retards dans la réalisation du programme AADL. Des mesures disciplinaires ont été appliquées à l’encontre des maîtres d’œuvre. Ces derniers, n’ont pu, livrer l’ensemble des projets qui leur ont été octroyés, dans les délais.