Bouazghi  à partir de Naama / « La lutte contre la désertification est l’affaire de tous ».

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Le ministre de l’Agriculture, du développement rural et de la pêche a affirmé, samedi, à Naâma, que « la lutte contre la désertification est l’affaire de tous ».

Abdelkader Bouazghi, dans cette région où plane le spectre de la menace a plaidé pour l’implication et la mobilisation  permanente  de tous les secteurs. Lors d’une allocution prononcée à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de Lutte contre la désertification, le ministre a rappelé que la préservation des ressources naturelles, du capital de terres productives constitue « un enjeu de sécurité alimentaire ». L’heure n’est plus en tout cas au débat. « Une réponse structurelle et durable à la problématique s’impose », a-t-il clamé.   « 16 millions d’hectares sont sensibles à la désertification  uniquement dans les zones steppiques », s’est-il alarmé.  Cela dit, il dira que notre pays n’est  pas resté sans rien faire égrenant les différentes mesures prises depuis l’indépendance pour lutter contre ce phénomène (campagnes de volontariat, construction du barrage vert).   Néanmoins, il a affirmé que les grandes opérations  ont été lancées depuis l’an 2OOO dans le cadre programme de développement de l’agriculture initié par le président de la république qui a consacré plus de 100 milliards de dinars à la lutte contre la désertification et la protection des soles.     « Aucun pays au monde n’en a  fait autant. L’Algérie est sans conteste le champion en matière de la lutte contre la désertification », assène t-il.  « Nous devons œuvrer sans relâche pour consolider les acquis, capitalisés dans le domaine, restaurer les terres et les sols dégradés et neutraliser la dégradation des terres, l’un des objectifs de développement durable à atteindre d’ici 2030 », a-t-il renchéri. L’Algérie a acquis une expérience dans la lutte contre la désertification qui   permet de mieux cerner les causes du phénomène et élaborer des interventions d’envergure qui seront placées non seulement écologiques mais aussi sociales et économiques. La wilaya dispose d’un énorme potentiel en matière agricole. La superficie  agricole utile s’étend sur 28.283 hectares, dont pas moins de 15.404h sont irriguées. La superficie totale avoisine 2.203.460 h. quelques 1O.000 personnes ont bénéficié de terrains.   Toutefois,  il semble, a-t-on fait remarquer, que les résultats ne suivent pas.  La performance est en deçà des moyens en place car des terres entières  ne sont pas toujours exploitées par les agriculteurs. Le ministre demande d’établir un audit et   préfère pour le moment régir avant d’agir. Il a exhorté les responsables locaux, notamment ceux de  la chambre agricole régionale  à se rapprocher davantage des agriculteurs pour chercher les raisons qui empêchent d’exploiter les parcelles de terres. Pour lui, « la wilaya peut  faire mieux et d’exporter sa production en surplus ».  «  Il suffit juste de revoir la copie, écouter les agriculteurs et prendre attache avec eux pour identifier les problèmes », a soutenu le ministre pour qui « aucune raison valable ne doit empêcher les changements », lors de sa visite de l’exploitation agricole familiale « Agha » spécialisée dans la céréaliculture, oléiculture et l’élevage ovin. C’était au niveau de la commune de Mecheria, première halte de sa visite. Le ministre s’est rendu, également, au périmètre agricole « Dzira » d’une superficie de 100ha dans la commune d’Ain Sefra.  Il a enfin visité la coopération de transformation de lait (pasteurisation et conditionnement du lait cru) et le site du projet de fixation des dunes sur 50 ha. La forêt récréative « El Djadida » de Ain Sefra « el son ultime halte.

M.M