Béjaïa: Le gisement de zinc et plomb d’Amizour entrera en exploitation en 2026

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Le projet d’exploitation du gisement de zinc et plomb dans les circonscriptions d’Amizour et Tala Hamza, à Béjaïa, entrera en production en 2026, a annoncé, ce lundi, Meriem Touatila, directrice générale de la joint-venture algéro-australienne, Western Mediterranean Zinc (WMZ) détenteur du permis d’exploration.

Intervenant au cours d’une réunion à la wilaya consacrée à la présentation du projet, cette responsable a détaillé les étapes du projet depuis l’obtention du titre d’exploitation minier, attendu dans le courant du premier semestre de l’année en cours jusqu’à l’implantation de l’usine de traitement des deux minerais, en passant par l’opération d’acquisition des terrains d’assiettes délimités à cet effet. La date prévue de l’exploitation du gisement d’Amizour coïncidera avec la réception de deux projets parallèles actuellement en réalisation, celui de la pénétrante Port de Béjaïa-Ahnif, et le dédoublement et l’électrification de la voie ferrée Béjaïa-Beni Mansour, dont la mise en service «va arriver  à point nommé pour le transport et le dégagement du minerais vers le port de Béjaïa», a-t-elle expliqué. Elle a également souligné que ce transport va s’effectuer au moyen de «wagonnets adaptés et spécialement conçus pour éviter l’encombrement des deux voies, mais aussi pour prévenir toute forme de pollution». Lui emboitant le pas, un des ingénieurs de la WMZ a précisé que la méthode utilisée est basée sur une «technique conventionnelle non polluante et sans risque sur la stabilité du terrain», a-t-il assuré, réitérant l’idée, selon  laquelle, le projet va être «un modèle minier» dans le genre. Ce projet structurant revêt un caractère stratégique pour le pays, de par son potentiel minier exploitable estimé à 34 millions de tonnes pour une production annuelle de 170 000 tonnes de concentré de zinc, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Energie et des Mines en mars 2022. Ces chiffres confirment, selon le ministère, l’importance du projet qui va permettre de réduire la facture d’importation par la satisfaction du besoin national et l’augmentation des recettes en monnaies devises par l’exportation de l’excédent de la production. Au plan de l’emploi, l’exploitation de cette mine constituera des débouchés pour les diplômés universitaires et ceux de la formation  professionnelle, par la création de près de 700 emplois directs, sans pour autant parler de l’impact positif sur le développement économique de la région, estime la même source.

Saïd H.