Le ministre a mis en exergue l’importance de la solidarité avec les personnes nécessiteuses pour lutter contre le gaspillage, citant à titre d’exemple les quantités du pain gaspillées durant le mois sacré (plus de 100 millions de baguettes), et dont le coût est estimé à 320 millions de dollars par an (près de 900 millions de baguettes).
A cet effet, il a été décidé cette année de lancer une action de solidarité avec la participation de la société civile, des autres secteurs ministériels et de tous les acteurs pour lutter contre le phénomène du gaspillage qui impacte divers domaines, dans le but d’inculquer la culture de la consommation rationnelle. M. Zitouni a également souligné l’importance du rôle du conditionnement dans la lutte contre le gaspillage afin de permettre au citoyen d’acheter la quantité qui correspond à ses besoins. Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance de généraliser le e-paiement, notamment au niveau des centres commerciaux, relevant que 70 % des citoyens payent toujours leurs factures d’achats en espèces.Au sujet de la disponibilité des produits de large consommation lors du mois sacré, M. Zitouni a assuré que la garantie de la disponibilité des produits en quantités suffisantes est une des principales instructions données par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune et sur laquelle il a toujours insisté.Après avoir affirmé que tous les produits de large consommation et autres produits étaient disponibles sur le marché, le ministre a fait savoir que le travail se poursuit pour assurer la distribution de ces produits, le maintien de la stabilité des prix et le respect des marges bénéficiaires par les importateurs et les producteurs. Plusieurs produits ont été exportés tels que l’oignon, la pomme de terre, les agrumes et les dattes, a précisé M. Zitouni, ajoutant que d’autres produits ayant connu des perturbations en matière d’approvisionnement ont été interdits à l’exportation à l’image de la tomate. Concernant la lutte contre la flambée des prix durant le mois du Ramadhan, le ministre a insisté sur la mobilisation des agents de contrôle à cet effet en vue de réguler le marché, relevant que le travail se poursuivait pour contrôler la chaîne de distribution et assurer la traçabilité des produits et la régulation des prix. Dans ce sillage, il a appelé les citoyens à signaler les dépassements des commerçants qui augmentent les prix des produits sans motif, saluant les efforts des associations de protection du consommateur. S’agissant des concours d’évaluation des meilleurs produits de consommation, M. Zitouni a souligné qu' »il est interdit à toute personne de dire que tel ou tel produit est le meilleur en Algérie sans passer par les circuits officiels de l’Etat et les services de santé habilités pour évaluer les produits ». « Toutes les initiatives sont les bienvenues qu’elles soient pour la sélection du meilleur produit de l’année ou l’orientation des consommateurs », a-t-il fait savoir, mais cela doit se faire « conformément aux conditions, règles juridiques et normes en vigueur et ce dans le cadre de la transparence et de la participation de l’ensemble des secteurs ».Pour leur part, les participants à une rencontre sur la rationalisation de la consommation et la promotion du produit national ont appelé à sensibiliser les consommateurs à la nécessité de lutter contre le gaspillage sous toutes ses formes, notamment alimentaire, qui impacte le pouvoir d’achat des citoyens.Lors de cette rencontre, organisée par l’Association nationale des commerçants et artisans algériens (ANCA), les intervenants ont insisté sur la nécessité d’adopter une culture de consommation rationnelle pour réduire toutes les formes de gaspillage qui ont un impact négatif sur le pouvoir d’achat des citoyens et sur les capacités de l’économie nationale, sans parler des risques sanitaires et environnementaux qu’il entraîne. Dans ce cadre, l’économiste Mohamed Boudjellal a appelé à œuvrer à changer les mentalités des consommateurs pour qu’ils évitent le gaspillage, qui peut perturber l’approvisionnement en produits de large consommation sans raison économique apparente. Il a souligné l’importance de la conjugaison des efforts de tous les acteurs concernés pour enrayer ce phénomène « étranger à la société », à travers la sensibilisation de proximité.Dans le même sillage, le président de l’ANCA, Hadj Tahar Boulenouar, a estimé que la rationalisation de la consommation était un « devoir national » à même de protéger les acquis économiques réalisés et de favoriser la croissance par la stabilisation des marchés, appelant, par ailleurs, à améliorer la qualité du produit national pour lui permettre de s’exporter.Pour le mois de Ramadhan, M. Boulenouar prévoit des prix des produits de consommation « plus abordables » par rapport aux années précédentes, grâce, a-t-il dit, aux mesures proactives prises en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.Il a d’ailleurs salué les mesures prises par les secteurs concernés, notamment ceux du commerce, de l’agriculture et de la pêche, pour garantir la disponibilité des produits de consommation.Il a également souligné l’importance de la création de marchés de proximité à l’occasion du mois de Ramadhan pour rapprocher les produits des citoyens, augmenter la production et réguler ainsi les prix.A cet égard, le Croissant rouge algérien (CRA) et les Scouts musulmans algériens (SMA) ont tenu une rencontre de coordination pour élaborer un programme de collaboration et de solidarité en prévision du mois de Ramadhan afin de fournir des aides et une meilleure prise en charge aux familles démunies.Au vu du rôle important des deux organes au service de la société et du pays à travers la poursuite des actions de proximité et l’engagement permanent à répondre aux besoins des catégories vulnérables et des personnes à faible revenu, les deux parties ont convenu d’élaborer un programme d’action pour collaborer dans la fourniture des aides et d’une meilleure prise en charge aux familles démunies afin de préserver leur dignité et ancrer les valeurs d’entraide et de fraternité entre les membres de la société algérienne, en application des orientations du président de la République. Il s’agit d’intensifier les efforts et la collaboration » pour accomplir les différentes actions de solidarité durant ce mois sacré à travers le territoire national, dont « l’organisation de tables du Iiftar collectif, la distribution de colis alimentaires et de repas chauds en sus de l’organisation de circoncision collective des enfants.
T. M