Un forum sous le slogan « Algeria is open for Tourism » (l’Algérie est ouverte au tourisme), a été organisé par l’ambassade d’Algérie à Londres, en collaboration avec le Conseil d’affaires algéro-britannique (ABBC), en présence de spécialistes et tour-opérateurs algériens et britanniques. Ouverte lundi à Londres, cette rencontre qui intervient en marge de la Foire internationale du tourisme et regroupant le gotha mondial du tourisme, a constitué une opportunité pour le directeur Général de l’Artisanat au ministère du Tourisme, M. Choukri Benzarour, et la directrice à l’Agence algérienne de la promotion des investissements (AAPI), Mme Habiba Bouguerroumi, pour présenter tous les aspects liés au développement de ce secteur. L’ambassadeur d’Algérie à Londres, M. Nourredine Yazid, qui a présidé l’ouverture de ce forum, a placé les repères cardinaux présidant au renouveau de ce créneau en Algérie en présence du représentant du Premier ministre britannique pour le partenariat avec l’Algérie, Lord Richard Risby ainsi que la présidente de l’ABBC, Lady Olga Maitland. La réélection du Président M. Abdelm adjid Tebboune pour un second mandat permettra de poursuivre l’ambitieux programme de réforme économique devant libérer le pays de la dépendance des hydrocarbures et diversifier ses sources de revenus. L’ambassadeur a expliqué que l’amélioration du climat des affaires et les mesures incitatives prises par le gouvernement constituent des atouts supplémentaires de nature à encourager davantage d’investissements en provenance du Royaume-Uni, précisant que le développement du tourisme figure parmi les priorités. Mieux encore, il est considéré comme un moteur essentiel pour la diversification de l’économie, a-t-il souligné. M. Nourredine Yazid a émis l’espoir que le Royaume-Uni et l’Algérie, qui partagent une coopération bilatérale historique et riche, étendent leurs liens au secteur du tourisme, dans lequel les professionnels britanniques jouissent d’une réputation mondiale hors-pair. Ensemble, « nous pouvons libérer le potentiel touristique de l’Algérie et créer un partenariat durable au bénéfice des deux pays », a-t-il affirmé en conclusion, avant de céder la parole à Mme Maitland qui a qualifié l’Algérie de pays aux régions magiques, citant particulièrement Djanet, pour l’avoir personnellement visitée. La présidente de l’ABBC a loué les efforts du gouvernement algérien pour développer le secteur du tourisme et promouvoir la destination Algérie, évoquant notamment les mesures visant à faciliter et alléger la procédure d’obtention du visa et la multiplication des agences touristiques. A ce propos, la directrice à l’AAPI, Mme Bouguerroumi, est allée dans le détail, et son exposé appuyé par des fiches signalétiques, a porté sur les atouts touristiques du pays, les incitations législatives qui encouragent les investissements étrangers et les garanties offertes aux investisseurs. Les plans du gouvernement pour construire sept nouveaux pôles touristiques et élargir 224 zones touristiques du pays ont été présentés à cette occasion. Dans sa communication le directeur général au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, M. Choukri Benzaroura, a abordé l’héritage culturel et les opportunités d’investissement dans ce domaine ainsi que la stratégie de développement du secteur touristique. Deux panels de discussion ont été, ensuite, organisés, le premier pour donner la parole aux invités et leur permettre de soulever et débattre des questions qui, à leurs yeux, entravent ou ralentissent l’élan pour développer ce secteur et le second consacré aux expériences personnelles de professionnels britanniques et algériens spécialisés dans la desserte Algérie. Dans le premier segment, les pa nelistes ont échangé sur l’énorme potentiel dans ce secteur ainsi que sur la richesse et la diversité des sites touristiques algériens et sur les types de tourisme en offre. Dans le second panel, les intervenants, en majorité des patrons d’agences touristiques ont focalisé sur les insuffisances qui gagneraient à être corrigées pour rehausser davantage l’image que se fait l’étranger de l’Algérie et encourager le touriste à y revenir. Les questions de la maitrise de la langue anglaise, notamment par les guides, et du paiement par carte bancaire sont revenues dans plusieurs interventions. Répondant à ces préoccupations, l’Ambassadeur a convenu de l’importance de la langue comme vecteur de communication ou encore de la carte bancaire comme outil de négoce, mais estimé qu’ils ne constituent en aucun cas des facteurs handicapants. Il a également donné l’exemple des pays d’Amérique latine où la non-maitrise de la langue anglaise ne les empêche pas d’être des destinations touristiques très prisées et de pays développés qui privilégient, à ce jour, l’argent liquide. En conclusion, il a été relevé l’intérêt de constater l’apport positif de ressortissants établis en Grande-Bretagne qui se sont lancés, à titre individuel ou en groupes, dans l’aventure de promouvoir la destination Algérie à travers les réseaux sociaux, en créant des pages et des chaines Youtube, dédiées à la beauté du pays. Enfin, il convient de signaler qu’en marge du Forum, l’ambassade d »Algérie à Londres a organisé une exposition de produits artisanaux et du terroir ainsi que des tenues traditionnelles représentant toutes les régions du pays.(APS)
