Aide à Gaza: L’air et la mer ne peuvent pas remplacer la voie terrestre, déclarent les représentants de L’ONU

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Smoke rise above buildings during an Israeli air strike, in Gaza City on October 9, 2023. Israeli troops fought to regain control of the desert around the Gaza Strip and evacuate people from the embattled border area on October 9, 2023, as the death toll from the war with Hamas surged above 1,100 by the third day of clashes. (Photo by MAHMUD HAMS / AFP)

L’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza par des largages aériens ou par la mer ne peut « pas se substituer » à la voie terrestre, a insisté jeudi la coordinatrice de l’ONU chargée de l’aide à ce territoire palestinien.

« J’ai parlé de l’importance de la diversification des routes d’approvisionnement terrestres. Cela reste la solution optimale : plus facile, plus rapide, moins chère, notamment parce que nous savons que nous avons besoin d’une aide humanitaire continue pour les habitants de Gaza sur une longue période », a déclaré Sigrid Kaag après une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité.Évoquant les récents largages aériens effectués .elle a salué un « symbole de soutien aux civils de Gaza, une preuve de notre humanité partagée ».

 « Mais c’est une goutte d’eau dans l’océan ». « L’air et la mer ne peuvent pas se substituer à ce qui doit arriver par la terre », a insisté l’ancienne ministre néerlandaise, nommée en décembre suite à une résolution du Conseil réclamant une aide « à grande échelle » pour Gaza. Même si tout ce qui peut être « en plus, à ce moment critique, est très important ». Elle a ainsi salué l’annonce américaine de construction d’un port temporaire à Gaza, afin d’acheminer par la mer de l’aide humanitaire, indiquant que d’autres « grands pays » allaient se joindre à ce « couloir maritime » partant de Chypre.« Les membres du Conseil ont réaffirmé l’importance de répondre aux besoins humanitaires urgents à Gaza par toutes les voies possibles », a déclaré de son côté l’ambassadeur japonais Yamazaki Kazuyuki, qui préside l’instance en mars.Interrogé sur les principaux obstacles à la livraison de l’aide à la population de Gaza, Sigrid Kaag a insisté pour l’ouverture de plus de points de passages terrestres, notant également le processus compliqué de vérification à la frontière. « Et avec les combats qui continuent, des gens désespérés, le tissu social déchiré et le non respect de la loi en hausse, il est de plus en plus difficile pour nous, de l’autre côté, une fois (l’aide) vérifiée, de la recevoir et de la distribuer en toute sécurité », a-t-elle indiqué.Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU a notamment expliqué que les camions qui arrivent au point de passage de Rafah, à la frontière égyptienne, doivent, après inspection, être déchargés puis rechargés côté Gaza dans des camions souvent plus petits et en nombre insuffisant.

Ahsene Saaid/Ags

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