Agriculture: Contrôle et certification de 180.000 ha de semences potagères  et 22.000 hectares  de plants de pommes de terre

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 Le Centre national de contrôle et de  certification des semences et plants procède actuellement au contrôle et à  la certification de 180.000 hectares (ha) de semences potagères, de 22.000  ha de plants de pommes de terre et de 12.500.000 plants d’arbres fruitiers  et vignobles, a indiqué la directrice du Centre, Mme Zakia Mellah.

S’exprimant à l’occasion de l’organisation de portes ouvertes sur les  activités du Centre, sous le thème « la certification au service de la  sécurité alimentaire et de la souveraineté nationale », Mme Mellah a affirmé  que l’opération de certification est un moyen important et nécessaire pour  donner une plus-value aux produits végétaux et agricoles, en vue d’assurer  leur conformité aux normes internationales dans la chaine de production et  faciliter leur commercialisation au niveau international ». Lors de cette rencontre coïncidant avec la célébration du 27ème  anniversaire de la création du Centre, la responsable a précisé que les  opérations de contrôle de qualité des semences et des plants, effectuées  jusqu’en 1992, relevaient des missions des instituts techniques qui avaient  un double rôle à assumer en tant que producteur et contrôleur, ce qui était  contraire aux lois en vigueur au niveau international, qui stipulent la  séparation de l’opération de production de celle du contrôle. Voilà  pourquoi, a-t-elle poursuivi, le Centre national de contrôle et de  certification des semences et plants a été créé, en vertu du décret  exécutif 92-133 du 28 mars 1992. Elle a salué, à ce propos, l’orientation de l’actuelle politique agricole  qui œuvre à assurer la sécurité alimentaire, en accordant une importance  primordiale au développement du secteur des semences et des plants, lequel  constitue « le premier maillon » de la chaîne de production agricole. Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, du  Développement rural et de la Pêche, Kamel Chadi a mis l’accent sur  l’importance de la certification qui est, selon lui, « un outil  irremplaçable pour l’évaluation des produits agricoles », notamment les  produits végétaux, en garantissant un système de production reconnu  répondant aux exigences internationales.   Il a, dans ce cadre, valorisé les efforts consentis par le Centre et ses  cadres, affirmant que l’opération de certification assure la qualité des  semences et des plants qui sont produits conformément aux normes légales  pour garantir leur disponibilité et assurer les programmes nationaux.  Le même responsable a fait état de trois (3) millions de quintaux de  semences produites par an, au niveau national, dans la céréaliculture,  tandis que les niveaux de production dans la filière de la pomme de terre  ont atteint 3,7 millions de quintaux de semences par an au niveau national.   Dans l’objectif de développer les activités du centre, M. Chadi a présenté  plusieurs propositions, dont  » le recours à des semences de haute qualité  qui s’adaptent à toute région à vocation écolo-agricole et l’amélioration  des procédés de contrôle, par l’introduction de nouvelles techniques de  forage et le développement de moyens complémentaires pour la gestion  durable des systèmes de production ».  Il a également proposé « l’élaboration d’une stratégie d’orientation, de  formation et de communication sur les nouvelles techniques relatives à la  certification des semences et des plants et l’évaluation des impacts  socio-économiques des nouvelles technologies sur la filière des semences et  des plants, à travers une coopération interprofessionnelle efficace. Pour ce faire, M. Chadi a préconisé l’élargissement du domaine de  certification à d’autres domaines et aux laboratoires régionaux du Centre,  ainsi que le renforcement de la variabilité génétique, à travers la  caractérisation moléculaire qui est considérée comme un outil essentiel  pour le programme de développement de la filière des semences et des  plants.

Le secteur agricole contribue à 12,3% dans le produit intérieur brut  (PIB)

 Par ailleurs, le SG du ministère de l’Agriculture a affirmé que le taux de  la contribution du secteur agricole dans le PIB est estimé à 12,3%,  ajoutant que la valeur de la production agricole avait atteint, l’année  dernière, 3.216 Mds DA. Outre la réalisation d’excédents dans quelques produits lui permettant  d’accéder au marché international à l’image des dattes, de l’huile d’olive,  des fruits et légumes, M. Chadi a fait savoir que l’Algérie fournissait  plus de 70% de ses besoins alimentaires grâce à la production locale. Selon lui, l’encouragement de l’investissement privé local et étranger, la  création de grandes exploitations agricoles, le développement permanent des  filières agricoles stratégiques (céréales, lait, fourrages et viandes), le  soutien et l’accompagnement des porteurs de projets prometteurs et  l’établissement des bases des filières agricoles et industrielles destinées  à l’exportation figurent parmi les principales réformes engagées par le  ministère de tutelle afin de soutenir la croissance économique du pays. Cette nouvelle orientation, a-t-il ajouté, a permis la définition des  perspectives du secteur pour la période 2017-2022, et ce pour renforcer la  sécurité alimentaire du pays et diversifier l’économie nationale. Cette nouvelle orientation vise « la réduction du déséquilibre commercial  des produits agricoles, à travers l’extension des surfaces irriguées pour  atteindre 2 millions d’hectares, le développement du machinisme agricole,  la réduction de la superficie des terres en friche et le renforcement de la  protection sanitaire animale et végétale », a indiqué M. Chadi.

M.T