Un numéro vert «3007» a été mis à la disposition des citoyens par l’Agence nationale des déchets (AND) pour toute doléance ou requête concernant la gestion des déchets dans leurs localités respectives, a indiqué le directeur général de cette agence, Karim Ouamane.
«Les citoyens appellent de plus en plus le numéro vert de l’AND en vue de faire part de leurs préoccupations concernant la gestion des déchets dans leurs localités respectives, démontrant ainsi une prise de conscience évolutive des ménages», relève Ouamane qui précise que ce numé- ro vert a été mis en place sur instruction de la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zohra Zerouati. Selon lui, l’AND reçoit 200 appels par jour au minimum par le biais desquels les citoyens appellent non seulement à de meilleures collectes des déchets dans leurs zones de résidence, mais aussi à leur traitement et récupération. A ce propos, il observe que de par ces appels à travers le numé- ro vert et des contributions formulées les plateformes d’échange, des forums de discussions et des réseaux sociaux, une plus grande prise de conscience est constatée chez les citoyens quant à l’importance de la gestion des déchets: «les gens deviennent de plus en plus exigeants par rapport à la qualité du cadre de vie dans lequel ils vivent». Ces appels proviennent de l’ensemble du territoire national, mais en termes de nombre, ils proviennent essentiellement des grandes villes où le poids des déchets est plus important. «On nous appelle principalement des villes du nord du pays vu que 65% de la population est concentrée dans cette région. D’autant plus que c’est une zone réduite comparativement au reste. Et s’il y a un problème relatif aux déchets, il est ainsi rapidement ressenti», observe-t-il. Selon les chiffres, le volume des déchets au niveau national est estimé à 12 millions de tonnes par an, dont 65% dans les zones urbaines et 35% dans les zones rurales, soit une moyenne de 0,85 kg par jour équivalent citoyen et dépassant un 1 kg dans les grandes villes. Pour ce qui est du reste du pays, le dispositif «est en train de se construire et de s’élargir», fait savoir le même responsable qui note qu’au niveau de l’AND, dès qu’une requête est reçue, elle est transmise généralement aux directions de l’environnement des wilayas en question, qui sont à même de contacter les opérateurs habilités pour sa prise en charge.
Une «passerelle» entre les ménages et les opérateurs de collecte de déchets
Outre, ce numéro vert, l’AND dispose également d’un service de réclamation en ligne, disponible sur son site web, mis en place pour ce même objectif. Ce dispositif permet aux citoyens d’interpeller les autorités sur la gestion au quotidien des déchets, ajoutet-il. «Les gens ne se limitent plus à signaler les défaillances dans la collecte des ordures, mais rappellent, deux ou trois jours plus tard, pour vérifier que leurs doléances ont bien été transmises à qui de droit», selon lui. Les citoyens insistent, notamment, sur les horaires de collecte et réclament la mise en place, par leurs APC, des bacs adéquats pour la collecte et le tri des déchets. Grâce à ce dispositif, une «passerelle» entre l’émetteur de la requête et celui en charge de son exécution est créée de sorte que ceci profite aussi bien aux citoyens qu’aux opérateurs de collecte de déchets : «Nous transmettons directement les doléances des citoyens aux opérateurs», explique-t-il. A titre d’exemple, dans la wilaya d’Alger, les requêtes sont transmises aux deux opérateurs responsables de la collecte des déchets, à savoir Netcom et Extranet. Selon le même responsable, par le biais de la collaboration avec Netcom et Extranet, plusieurs «points noirs» ont été éradiqués dans la wilaya d’Alger grâce à l’intervention des citoyens à travers ce dispositif de réclamation. Cette gestion participative, avance-t-il, «veut que le citoyen signale, que l’opérateur nettoie et met à niveau sa gestion des déchets et que tout le monde y gagne de sorte que le citoyen puisse bénéficier d’un environnement sain et d’un meilleur cadre de vie».