Après un bras de fer qui a duré plus de deux mois à travers un mouvement de grève illimitée déclenché par les médecins-résidents, le premier ministre, Ahmed Ouyahia vient de proposer une prime d’installation dont la fourchette «n’a pas encore été arrêtée».
Plusieurs dossiers «sont en étude».Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a annoncé, hier, à l’ouverture de la rencontre de la commission intersectorielle négociant avec le Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA), qu’une prime d’installation sera accordée par les collectivités locales aux médecins-résidents, a été proposée par le Premier ministre. Après concertation, disait Hasbellaoui, le chef de l’Exécutif a proposé, une prime d’installation qui sera accordée par les collectivités locales aux médecins -résidents et ce, dans le cadre du service civil en fonction des zones et après la création du cadre juridique. Soulignant que la fourchette de cette prime «n’a pas encore été arrêtée», le ministre de la santé a indiqué que son département «ne fermera jamais les portes du dialogue», ajoutant que le département «ne peut travailler sans se référer aux lois de la République et à la réglementation en vigueur dans son secteur», faisant, notamment, allusion au service civil. «Nous avons réglé grâce à ce cadre juridique certaines préoccupations», a déclaré le ministre faisant part de la volonté de son département à «réorganiser le système de santé». D’autre part, il a précisé que la Commission intersectorielle, va étudier également «les différents dysfonctionnements» que rencontre le secteur de la santé, dont les problèmes de transport, le manque de matériels et celui du service civil.
Hasbellaoui satisfait du déroulement des négociations
Soulignant l’importance de travailler dans le calme et la sérénité, Hasbellaoui a appelé les médecins-résidents à «reprendre le travail dans l’immédiat», tout en affichant sa satisfaction quand au bon déroulement des négociations, notamment, en matière de regroupement familial, de logement décent, de formation continue et d’amélioration des services techniques Précisant que le salaire de ces médecins-résidents «ne peut pas être révisé à l’heure actuelle», Hasbellaoui a, toutefois, indiqué que plusieurs dossiers «sont en étude» en attendant de trouver les solutions adéquates. Pour rappel, les médecins-résidents avaient entamé une grève illimitée depuis plus de deux mois et revendiquent l’abrogation de l’obligation du service civil et son remplacement par un autre système de couverture sanitaire pour l’intérêt du patient et l’épanouissement socioprofessionnel du médecin spécialiste et le droit à la dispense du service militaire comme tout citoyen algérien. Les médecins-résidents représentés par le CAMRA exigent également des autorités le droit à une formation de qualité, la révision du statut général du résident, le droit aux œuvres sociales et la discussion sur les revendications des spécialistes en biologie clinique en ce qui concerne l’agrément d’installation à titre privé.
4 nouveaux centres de lutte contre le cancer seront opérationnels en 2018
Dans le cadre de la lutte contre le cancer, quatre nouveaux centres de lutte contre le cancer seront opérationnels en 2018, portant à 17 le nombre total de centres répartis à travers le territoire national. Intervenant à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du cancer, placée cette année sous le thème «Je peux, nous pouvons vaincre le cancer», Hasbellaoui a fait savoir que ces centres sont au niveau d’El Oued, Béchar, Adrar et Tizi-Ouzou. Revenant au Plan national cancer 2015-2019, le ministre a réitéré l’engagement de l’Algérie dans la lutte contre le cancer et les autres maladies non transmissibles. Il a fait état de l’amélioration de l’offre en oncologie médicale. Aujourd’hui l’Algérie dispose de 41 services et 77 unités fonctionnels couvrant les 48 wilayas, avec la disponibilité des médicaments d’oncologie. «L’amélioration de l’offre en radiothérapie se traduit par l’existence de 36 accélérateurs linéaires fonctionnels dont 10 au niveau du secteur privé contre 7 accélérateurs en 2013», a souligné le ministre. A cela s’ajoutent 12 autres accé- lérateurs qui sont en cours d’installation au niveau de 4 centres de lutte contre de cancer et qui seront fonctionnels en 2018, ce qui va permettre de ramener les délais d’attente au niveau des «meilleurs standards internationaux», a-t-il conclu.
Plus de 37 milliards de dinars mobilisés pour l’acquisition des médicaments
Dans le domaine de la disponibilité des médicaments, le ministre a mis en exergue les efforts financiers consentis par l’Etat, précisant que plus de 37 milliards de dinars ont été mobilisés pour l’acquisition des médicaments des classes de la cancérologie et de l’hématologie, ce qui représente 60 % de la totalité des achats de la PCH pour l’année 2017. D’autre part, une attention particulière a été accordée au renforcement en personnels médical, paramédical et techniques des établissements hospitaliers prenant en charge les patients atteints de cancer, signale le ministre, ce qui a permis, a-t-il expliqué, d’acquérir un personnel médical et paramédical correspondant à des normes de «fonctionnement suffisant».