Accidents de la route/ Le nombre de victimes en baisse de 8 %

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Plus de 130 personnes ont perdu la vie sur les routes, durant le mois de Ramadhan. La majorité des victimes sont des hommes (91 %) suivis des enfants.
Selon la Protection civile, une baisse de près de 8 % du nombre de morts a été toutefois enregistrée. Les manœuvres dangereuses, l’excès de vitesse et la fatigue au volant  sont à l’origine de la majorité des accidents mortels selon les rapports des experts en accidentologie de la police et de la gendarmerie.

Selon ces derniers, 139 personnes sont décédées dans des accidents. Selon le chargé de communication à la direction générale de la Protection civile, le lieutenant Zoheir Ben Amzal, «les unités opérationnelles ont mené durant le Ramadhan, près de 70 000 interventions liées principalement aux accidents de la route». «Près de 4030 accidents recensés ont causé 139 morts et 4877 blessés secourus sur place et transférés vers les structures hospitalières, par les ambulanciers», a-t-il précisé. La DGPC a mis en œuvre, un dispositif mobile spécial Ramadhan, dédié essentiellement aux secours routiers.
Composé d’ambulances médicalisées et d’engins anti-incendie déployés sur les axes routiers, notamment les points noirs, il a permis d’assurer des interventions rapides. La prise en charge des victimes, sur place ont permis de réduire le nombre des morts. Des motards-pompiers ont été mobilisés, durant tout le mois, notamment sur l’autoroute, pour assurer premiers secours et l’escorte des ambulances. Selon le lieutenant Ben Amzal,
le plus grand nombre des accidents a été enregistré entre 16h à 20h, peu avant le f’tour. Des accidents dangereux ont lieu aussi entre 12h et 14h ou entre 18h et 20h, à cause de l’excès de vitesse et de manœuvres dangereuses. La précipitation de rentrer, la nervosité sont à l’origine d’accidents mortels.
Le chef du bureau de l’Information à la DGPC, le capitaine Nassim Bernaoui révèle dans une analyse que le nombre le plus élevé des accidents de la circulation sont des collisions frontales et des renversements. La baisse est justifiée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) par l’efficacité du dispositif spécial, notamment les «kheïmas du f’tour collectif» ou à l’heure du F’tour des repas ont été distribués aux automobilistes pressés de rentrer chez eux. Des «embuscades» ont été tendues, près des restaurants pour inviter les automobilistes, notamment les routiers et d’autres venus hors wilayas, pour partager le F’tour avec les policiers et leur offrir des plats en lieu et place d’une amende ou d’un retrait de permis.
«Cette halte permet aux conducteurs de se reposer et rompre le jeûne avant de reprendre le volant en toute sécurité», confie le chef de la cellule d’écoute et l’action préventive à la sûreté de daïra d’El Harrach, le lieutenant Mohamed Bouaicha.
Enfin, la Gendarmerie nationale qui surveille 70% du réseau routier relève une baisse sensible des victimes. «C’est le résultat des actions de sensibilisation et les mesures prises par le Haut commandement à la veille du mois sacré», explique le chargé de communication à la GN, le commandant Abdelkader Beziou. Ce dernier évoque essentiellement le redéploiement des Escadrons de la sécurité routière (ESR), l’usage des radars à l’approche d’El Iftar, pour exhorter les automobilistes, à respecter le code de la route.

Houda H.