Présidence palestinienne: L’occupation sioniste tente d’enflammer la région avec ses crimes

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Les violences commises par les autorités d’occupation sionistes, ces derniers mois, ont entraîné de graves souffrances du peuple palestinien. Par ses pratiques, l’occupant tente d’«enflammer la région», a affirmé le porte-parole de la Présidence palestinienne, Nabil Abu Rudeineh. S’exprimant après le meurtre de quatre Palestiniens en moins de 24 heures, il a condamné l’acte et a tenu les autorités sionistes «responsables de la dangereuse escalade». «L’escalade (sioniste) pousse la région vers plus de tension et des situations explosives», a-t-il dit. «Le gouvernement d’occupation continue de ne pas tenir compte du droit international, en poursuivant ses meurtres quotidiens auxquels le peuple palestinien est soumis et l’expansion des colonies», a dénoncé Abu Rudeineh. Et de poursuivre : «Cette politique d’escalade contre notre peuple et nos Lieux Saints n’apportera la sécurité et la stabilité à personne, mais poussera les choses vers une explosion dont personne n’est en mesure de supporter les conséquences dangereuses». Le porte-parole de la Présidence palestinienne a appelé, à l’occasion, l’administration américaine à «cesser son silence face aux crimes (sionistes) et à transformer ses paroles en actes». Plus tôt, jeudi dernier, le ministère palestinien de la Santé a annoncé que trois Palestiniens étaient tombés en martyrs sous les balles de l’armée sioniste dans la ville de Jénine, au nord de la Cisjordanie occupée, tandis que la veille, un autre Palestinien avait été tué par balle par l’occupant près de Silwad, au nord de Ramallah. Selon le ministre palestinien de la Santé, Mujahid Mahmoud Hamed, 32 ans, est tombé en martyr après avoir été touché par un tir des forces d’occupation. Le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas a publié une déclaration avec une photo de Hamed et un fusil, le présentant comme un «martyr». Selon des membres de sa famille, le martyr avait passé 11 ans dans une prison sioniste, dont il avait été libéré il y a environ un an. Près de 150 Palestiniens sont tombés en martyrs depuis le début de l’année en Cisjordanie et à Al Qods. Le Département d’Etat américain s’est d’ailleurs dit la semaine passée «gravement préoccupé par l’intensification des violences en Cisjordanie», théâtre de violences les plus meurtrières depuis sept ans, selon l’ONU. La Cisjordanie a atteint le «point d’ébullition», a déclaré, récemment le médiateur en chef de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland. «Cette flambée de violence dans le Territoire palestinien occupé se produit dans le contexte d’un processus de paix au point mort et d’une occupation enracinée, et au milieu de défis économiques et institutionnels croissants auxquels l’Autorité palestinienne est confrontée», a également dit Wennesland estimant que «les tendances mondiales et la baisse du soutien des donateurs ont aggravé ces défis, parallèlement à l’absence de renouvellement démocratique pour le peuple palestinien». Le diplomate onusien a souligné qu’il n’y a pas eu d’élections depuis 2006 et plus de la moitié des électeurs – les personnes âgées de 18 à 35 ans – n’ont jamais eu la chance de voter. Il faut rappeler, dans ce sillage, que l’Algérie fournit beaucoup d’efforts en faveur de la réconciliation inter-palestinienne. Dans ce cadre, 14 factions dont le Fatah et le Hamas ont signé, le 13 octobre dernier, la Déclaration d’Alger qui stipule que des élections générales doivent être organisées, en Palestine, avant la fin de l’année prochaine.