Ouyahia lors d’une conférence de presse : « Je suis honoré d’être au service de l’Algérie et du président Bouteflika »

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Faisant le point lors d’une conférence de presse qu’il a animée hier au siège du parti à l’issue de la 3e session de son Conseil national, le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a appelé à la nécessité d’accélérer le processus des réformes économiques pour faire face aux conséquence de la chute des prix du pétrole, soulignant que le défi fondamental de l’Algérie est d’ordre économique.
Il a indiqué que « le défi fondamental de l’Algérie, à l’instar de plusieurs pays du monde, est d’ordre économique », soulignant que certaines réformes économiques « sont devenues aujourd’hui nécessaires ».
Il a préconisé, à ce titre, « la privatisation d’un nombre d’entreprises publiques dont la situation financière se détériore en raison des problèmes liés au plan de charge et à la gestion », citant à ce titre des hôtels et minoteries qui « doivent être rachetés par des acquéreurs locaux ».
M. Ouyahia a préconisé la réforme du système fiscal et la décentralisation de la prise de décision dans le domaine de l’investissement, appelant, en outre, à revoir le système d’aide et de subvention en ciblant les catégories les plus défavorisées dans le cadre de la politique sociale de l’Etat.
Face à la crise financière actuelle, M. Ouyahia a estimé qu’il y a un « risque » pour l’Algérie de connaitre des « années très compliquées », relavant que « le pays tient encore l’équilibre grâce aux réserves de changes qui vont en s’amenuisant du fait de la chute des prix du pétrole ».
« Le monde du pétrole a changé et avec le schiste, l’OPEP n’a quasiment plus aucune influence sur le marché des hydrocarbures », a-t-il fait observer, estimant que la règle des prix dirigés est « révolue » et que les prix du pétrole « ne remonteront pas à plus de 100 dollars avant 15 ou 20 ans ».
« L’Algérie est confrontée à des défis et si on ne se remet pas debout sur le plan économique, on risque de se retrouver en 2024-2025 chez le FMI et ce sera la tronçonneuse », a averti le SG du RND, rappelant que le pays a déjà vécu la situation de l’ajustement structurel, notamment la révision à la hausse du taux d’intérêts et la dévaluation du dinar au début des années 1990.
D’autre part, il a rappelé que l’état d’urgence avait été levé depuis 2011, ce qui a permis d’organiser des rassemblements et des meetings à travers les différentes wilayas du pays à l’exception d’Alger, suite aux incidents tragiques ayant marqué la capitale lors de la marche de 2001 organisée consécutivement aux événements de la Kabylie.
En réponse à une question sur le sit-in organisé le 3 juin en cours par des intellectuels devant le siège de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV), en protestation contre les « dépassements » de la chaine de télévision privée « Ennahar », M. Ouyahia a précisé que c’était « un sit-in et non pas une marche nécessitant une autorisation ». Par ailleurs, M. Ouyahia, qui occupe également le poste de ministre d’Etat, directeur de cabinet à la présidence de la République, a précisé, au sujet du nouveau gouvernement qui ne comporte pas de ministre d’Etat, que seuls lui-même et M. Tayeb Belaiz ont actuellement ce titre, ajoutant qu’aucun décret présidentiel annulant le poste de ministre d’Etat n’a été publié jusqu’à présent.
Le secrétaire général du RND a, par ailleurs, indiqué n’avoir reçu aucune proposition pour le poste de Premier ministre, se disant « honoré » du poste qu’il occupe actuellement à la présidence de la République pour être au service du chef de l’Etat.
M. Ouyahia a confirmé avoir reçu, dans son bureau à la présidence de la République, le Premier ministre sortant, Abdelmalek Sellal, « à la demande de ce dernier » avant l’annonce du nouveau gouvernement. Revenant sur ses déclarations selon lesquelles l’Algérie « a plus que jamais besoin de faire reculer le populisme et la démagogie », que certains médias ont considéré comme une « critique » au gouvernement du Premier ministre sortant, Abdelmalek Sellal, M. Ouyahia a déploré l’existence de sites électroniques qui « alimentent les journaux de fausses et tendancieuses informations et les instrumentalisent ».