Vente directe de poisson: Un mécanisme fiable pour protéger les professionnels et leurs productions, selon le ministre

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Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hichem Sofiane Salaouatchi, a affirmé, mercredi, depuis le port de Beni Ksila, dans la wilaya de Béjaïa, que son département œuvrait à mettre en place un mécanisme fiable pour protéger les professionnels de la pêche et leurs productions halieutiques, évoquant l’expérience «réussie» de la vente directe de poisson.

«L’initiative de vente directe de daurade et tilapia à des prix concurrentiels, lancée en ramadhan dernier par la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture a été une expérience réussie tout au long du mois et elle peut être reconduite tout au long de l’année pour protéger les professionnels de la pêche et leurs productions halieutiques», a souligné le ministre s’adressant à des aquaculteurs et des pêcheurs qui ont soulevé la problématique des mandataires.

Il a dans ce sens ajouté qu’il était «illogique» que la marge de bénéfice des mandataires soit beaucoup plus importante que celle des producteurs, s’engageant à trouver «le mécanisme nécessaire pour réconforter les professionnels de la pêche et protéger leurs métiers». Invitant les aquaculteurs et les pêcheurs à s’imprégner du texte de loi relative à la pêche et à l’aquaculture, récemment adoptée, le ministre a encouragé les professionnels du secteur à créer des coopératives qui favorisent la vente de leurs productions et protègent leurs efforts. Dans ce volet, M. Salaouatchi a réitéré l’engagement de son département à accompagner les professionnels de la pêche pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelles et réorganiser le domaine de manière à protéger les différents intervenants dans les métiers de la pêche. Le ministre s’est enquis au port de Beni Ksila de l’avancement de l’opération de dégagement des épaves des bateaux, félicitant les différents intervenants pour la célérité dans le parachèvement de l’opération avec l’évacuation des 45 navires prévus. In situ, le ministre a insisté pour que les espaces libérés au port soient réservés pour les pêcheurs et a instruit à l’effet d’œuvrer à mettre à la disposition de chaque pêcheur de ce port une case, dans le cadre de l’amélioration des conditions de travail de cette catégorie. Inspectant les 5 fermes aquacoles, investissements de statut privé, entrés en phase d’exploitation à Béjaïa, M. Salaouatchi a valorisé les initiatives versées dans le développement de l’élevage aquacole dans la wilaya, invitant les responsables locaux du secteur de la Pêche à encourager les jeunes à investir et à développer l’élevage dans les retenues collinaires, avec l’appui des dispositifs de soutien à l’emploi. Selon les données présentées, les cinq fermes aquacoles, réalisées dans la zone maritime de la commune de Beni Ksila totalisent une production de 1500 tonnes de daurade par an, avec une hausse de la production locale de daurade en 2021, qui a atteint 134,38%. Un exposé sur les travaux engagés et les chantiers en cours et les investissements à lancer dans les ports de Beni Ksila et Tala Ilef de la wilaya de Béjaïa ont été présentés au cours de cette visite. Dans le cadre de ses programmes d’urgence et de sécurisation, le port de pêche de Beni Ksila a réalisé 116 cases de pêcheurs, un abri et un dispositif d’amarrage, ainsi qu’une station d’avitaillement, des barrières électriques et également un poste de contrôle, selon les explications des responsables locaux. Le même port ambitionne de lancer «d’ici la fin 2022» un atelier de maintenance des embarcations, souligne-t-on. Au port de plaisance et de pêche de Tala Ilef, une station d’avitaillement, un forage et un dispositif d’amarrage ont été réalisés dans le cadre du programme d’urgence avec des prévisions d’investir dans une halle à marrée et un entrepôt frigorifique, selon les explications fournies.