FAF: Zefizef et Serrar pour une lutte au sommet

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Coup de théâtre avant l’assemblée générale élective de la FAF, prévue le 7 juillet prochain. Alors que tout désignait Mohamed Raouraoua pour succéder à Charef-Eddine Amara, finalement l’ex-homme fort du football algérien ne fera pas son retour à Delly-Brahim.

Le contexte, la crise de leadership au niveau de la FAF, l’absence d’une représentation forte dans les instances internationales, tout laissait croire que Raouraoua était l’homme de la situation pour remédier à tout cela, il n’en est rien. Visiblement, il est devenu persona non grata en haut lieu, ce qui explique son retrait surprise de la course à la présidence de la FAF. Apparemment, il n’aura plus l’occasion de se représenter, même si on ne sait pas ce que peut nous réserver l’avenir. Du coup, la lutte pour le fauteuil de président de la FAF se résume à un duel entre Djahid Zefizef, le manager général de l’équipe nationale et Abdelhakim Serrar, l’actuel président de l’ESS. Les deux candidats ont déposé leurs dossiers à quelques heures de la date limite fixée par la commission électorale présidée par Ali Malek. Chacun a présenté sa liste. Zefizef, que l’on annonce comme le candidat du consensus, joue la carte de la continuité, puisque sa liste est composée entre autres, de quatre membres de l’ex-bureau fédéral, à savoir Mohamed Maouche, Mohamed Ghouti, Hakim Meddane et Laghouati Nassiba. Il serait soutenu également par les pouvoirs publics. Abdelhakim Serrar qui s’est déjà présenté comme le candidat «le moins mauvais», s’est entouré de deux des anciennes gloires Lakhdar Belloumi et Tedj Bensaoula. Il compte bien rafler la mise et coiffer son concurrent au poteau, même si de nombreux observateurs pensent qu’il n’est pas le favori des prochaines élections. Mais Serrar a plus d’un tour dans son sac, il est un redoutable négociateur, il peut créer la surprise. Il reste désormais à valider ces deux candidatures. L’étude des dossiers de candidature de Zefizef et de Serrar s’est faite hier lundi. Si l’un d’eux est rejeté, le candidat peut déposer un recours aujourd’hui ou demain au plus tard, alors que l’étude des recours est fixée au jeudi 30 juin. La course est lancée avec deux prétendants connus sur la scène footballistique. Serrar est plus proche des clubs dont il est issu, alors que Zefizef fait partie des cadres et des dirigeants de la FAF. Il a déjà fait partie de l’équipe de Raouraoua, au temps où ce dernier régnait en maître absolu sur la Fédération. Il est revenu au-devant de la scène dernièrement, suite à sa nomination en tant que manager général de l’équipe nationale. A présent, son ambition est de passer au niveau supérieur, surtout en cette période de troubles, où les candidats se font rares. Si l’accord des pouvoirs publics est nécessaire, celui de l’entraîneur national l’est tout autant, même si ce dernier se défend de vouloir s’immiscer dans les affaires de la FAF. N’empêche, personne ne peut lui imposer un candidat avec lequel il ne veut pas travailler. C’est peut-être la raison pour laquelle la piste Raouraoua a été écartée.

Ali Nezlioui