Contrairement à certaines fausses déclarations: Les travaux de l’extension de MEDGAZ sont terminés

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Dr Abderrahmane MEBTOUL professeur des universités, expert international

1.- Sonatrach a toujours respecté ses engagements internationaux. Certains sites malveillants, voulant nuire à l’image de l’Algérie, sans vérification, ont affirmé récemment que l’extension du projet MEDGAZ n’est pas terminée, que le projet rencontrerait d’importantes difficultés et que l’Algérie ne pouvait remplir ses engagements en gaz vers l’Espagne. Questionné sur cette question bon nombre d’amis, experts éminents dans l’énergie, ont catégoriques et démentit tout retard. Ainsi le samedi 12 février 2022 à 17h 40, le débit est de 1.132.116 m3/h soit au rythme annuel d’environ 10.0 milliards de m3 à comparer bien sûr au débit garanti. Selon la réponse du PDG de Sonatrach en date du 12/02/2022, à ma demande pour éclairer l’opinion publique, les travaux de réalisation du 4e compresseur ont pris fin, étant actuellement en phase des essais et que la réception provisoire est prévue pour le 20 février 2022 ce qui met fin à toutes les fausses supputations. J’en ai fait part récemment de cette désinformation tant à l’ambassade US, qu’aux autorités espagnoles et européennes. Pour le 5e compresseur pour augmenter de 2 Mds M3 d’ici fin 2022, il faudra investir 90 millions de dollars pour pouvoir porter ce gazoduc à 12,5 milliards de mètres cubes gazeux. Cela demande du temps, du fait des contraintes techniques, comme tout projet, puisque pour l’extension le contrat a été signé vers la mi 2019, étant révu par le ministre de l’Énergie l’opérationnalité en juin 2020 (source 13 août 2019 – APS) et finalement qu’en février 2022. Mais avec cette contrainte majeure car existe des limites, Sonatrach actuellement produit au maximum de ses capacités, souvent au détriment du cyclage et de la bonne santé des gisements surtout avec le désinvestissement et la forte consommation intérieure liée à l’actuelle politique des subventions qui risque de dépasser entre 2025/2030 les exportations actuelles.

2.-Il faut être réaliste. L’Algérie dépendra encore pendant de longues années des recettes de Sonatrach, Propriété de toute la Nation et enjeu de pouvoir, procurant avec les dérivées entre 97/98% des recettes en devises du pays, avec des impacts directs et indirects sur la balance des paiements via le niveau des réserves de change, sur taux de croissance via la dépense publique et donc sur le taux d’emploi, son image se répercute sur toute la société, d’où l’importance d’avoir un nouveau management stratégique. Dans plusieurs audits sous ma direction entre 1974 et 2015, ainsi que des cadres dirigeants du ministère de l’Énergie, de Sonatrach et d’experts indépendants, il nous a été impossible de cerner avec exactitude les coûts de production de ses différentes structures d’où l’importance d’une transparence totale dans ses comptes d’un nouveau management afin d’optimiser les conditions de mise en œuvre des options stratégiques dans un environnement international de plus en plus concurrentiel. Car si on prend les recettes de 2021, 34,5 milliards de dollars une meilleure gestion de 20% permettrait d’augmenter les recettes de près de 7 milliards de dollars… En ce mois de février 2022, comme je le rappelais lors de plusieurs interventions, à l’invitation du ministère de la Défense nationale (IMDEP) le 27 mars 2018 sur la sécurité et le trafic des frontières, le 1er avril 2018 sur la sécurité alimentaire, de l’eau et la sécurité énergétique organisé par le premier ministère, lors des 11es Journées scientifiques et Techniques (JST11) de Sonatrach du 16-19 avril 2018 à Oran , en juin 2019 à l’Ecole supérieure de guerre / MDN, sur l’impact de la baisse du cours des hydrocarbures sur l’économie algérienne, et la dernière en mars 2021 à l’invitation de l’Union européenne sur les mutations énergétiques, actuellement deux institutions stratégiques sont garantes de la sécurité nationale, l’ANP et toutes les forces de sécurité et Sonatrach qui, en économie c’est l’Algérie et l’Algérie c’est Sonatrach et ce, en attendant les réformes afin de dynamiser les sections hors hydrocarbures, seules garantie d’un développement durable.

A. M.

(ademmebtoul@gmail.com)