Prorogation du mandat de la Minurso au Sahara occidental: Le Groupe de soutien de New York exprime sa préoccupation

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Protesters waving Western Sahara flags shout slogans during a protest against the Moroccan government, in Madrid, Saturday, Nov. 13, 2010.

Le Groupe de soutien de New York pour l’Indépendance du Sahara occidental exprime sa plus profonde préoccupation suite à l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2602 (2021) le 29 octobre 2021», ont écrit les 303 organisations membres dans un communiqué.

«Une fois de plus, le Conseil de sécurité de l’ONU a été contraint par certains de ses membres permanents à s’abstenir d’appliquer le droit international dans le territoire non autonome du Sahara occidental», ajoute la même source. Le Groupe de New York déplore le fait que, depuis le retrait du Royaume d’Espagne du Sahara occidental en 1976, le territoire sahraoui «est devenu le seul territoire non autonome qui n’a pas de puissance administrante internationalement reconnue faisant rapport au Secrétaire général de l’ONU, conformément à l’article 73 de la Charte des Nations unies et le seul territoire non autonome sous occupation militaire illégale». Il rappelle, en outre, que, «les termes du Plan de règlement soumis conjointement par le SG de l’ONU et le président de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’OUA, approuvé par le Conseil de sécurité, prévoyaient que le peuple du Sahara occidental choisira, librement et démocratiquement, entre l’indépendance et l’intégration au Maroc» et que «le référendum devrait être organisé 24 semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu». Le cessez-le-feu étant entré en vigueur le 6 septembre 1991, poursuit le Groupe de New York, «le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui aurait dû être organisé entre fin février et début mars 1992». «Au fil des années, la puissance occupante, le Royaume du Maroc, a empêché les Nations unies d’organiser le référendum au Sahara occidental», dénonce le Groupe de New York, relevant que, «ces dernières années, le roi du Maroc et des représentants éminents du gouvernement marocain ont réaffirmé à plusieurs reprises qu’ils considèrent le territoire non autonome occupé du Sahara occidental comme faisant partie du Royaume». A cet égard, le Groupe de New York souligne «qu’en taisant les violations systématiques, généralisées et graves du droit international humanitaire et des Droits de l’Homme commises par la puissance occupante (…), le Conseil de sécurité de l’ONU ne contribue pas au maintien de la paix et de la sécurité au Maghreb et au développement de relations amicales entre les nations basées sur le respect du principe de l’égalité des droits et de l’autodétermination des peuples». «Au contraire, elle encourage le Royaume du Maroc, qui a augmenté ses dépenses militaires de 50% au cours des 10 dernières années et vient d’adopter un plan d’achat de matériel militaire de 22 milliards de dollars US, à poursuivre en toute impunité son occupation illégale et l’annexion du territoire non autonome du Sahara occidental», a-t-on assuré. Dans ce contexte, le Groupe de soutien de New York «appelle tous les Etats à geler toutes les livraisons de matériel de guerre au Royaume du Maroc tant qu’un référendum libre et démocratique pour l’autodétermination du peuple sahraoui n’aura pas eu lieu au Sahara occidental sous les auspices des Nations unies». Les 303 organisations membres signalent, «qu’en refusant de remplir ses obligations, le Conseil de sécurité de l’ONU a manqué une occasion précieuse d’apporter la paix et la justice au territoire et à son peuple et de donner à M. Staffan de Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental, les moyens de trouver une solution à la question du Sahara occidental», à travers l’organisation d’un référendum d’autodétermination.

Le Groupe de New York «tient les Etats-Unis et la France pour premiers responsables de l’occupation illégale du Sahara occidental par le Royaume du Maroc, de la violence systématique subie par le peuple sahraoui et de la reprise du conflit armé au Sahara occidental en novembre 2020».