Préservation du pouvoir d’achat des citoyens: Les décisions du Président Tebboune fortement saluées

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Les mesures annoncées récemment par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune en vue de préserver le pouvoir d’achat des citoyens, ont été saluées par de nombreux experts en économie et des syndicalistes qui ont appelé le gouvernement à engager d’autres réformes économiques et sociales.

Ils étaient unanimes à considérer les décisions du président de la République pour préserver le pouvoir d’achat, notamment celles relatives à la réduction de l’Impôt sur le revenu global  (IRG) et au relèvement du point indiciaire dans la Fonction publique, comme des acquis important pour une large frange de la société, au moment où l’Algérie connait une forte accélération de l’inflation. Selon les mêmes experts, ces mesures pourront améliorer le pourvoir d’achat, déjà érodé, de certaines franges de la société, mais faudra-t-il encore prendre d’autres décisions courageuses, en plus de celles déjà annoncées, proposant des mesures ciblant l’amélioration du pouvoir d’achat d’autres catégories professionnelles, à l’instar des travailleurs du secteur économique public et privé. Ils ont préconisé, dans ce sens, l’augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG), du fait qu’il touche tout le monde et ayant un effet d’entraînement sur le revenu du salarié, estimant que cela peut améliorer la situation sociale de l’ensemble de la population.Tout en qualifiant les mesures relatives à l’amélioration du pouvoir d’achat de signal fort avec un impact positif sur les salaires, ces experts ont suggéré d’autres options pour soulager socialement les couches sociales diminuées, mais également moyennes, qui assurent la cohérence du tissu social. Ils ont estimé qu’il était temps d’agir sur l’offre et les prix, en soulevant  le problème des subventions octroyées aux entreprises publiques sur le budget de l’Etat, sans toutefois produire des effets positifs sur le pouvoir d’achat des citoyens.

Au sujet de la décision prise par le président de la République relative à l’application, dans la loi de finance 2022, de l’impôt sur la fortune après sa redéfinition avec précision, ils ont considéré que cette mesure va cibler les revenus non salariaux, plus précisément, les propriétaires d’entreprises, dont l’impôt est plafonné actuellement à 15% uniquement, ajoutant que l’augmentation du taux d’imposition va renforcer la solidarité sociale de cette catégorie. Par ailleurs, des économistes ont souligné que le pays dispose d’atouts et de ressources nécessaires pour réussir la réforme du système économique national. Pour rappel, le chef de l’Etat avait indiqué que l’année prochaine connaîtra une amélioration des indicateurs de la performance de l’économie nationale à la faveur des réformes opérées et des mesures incitatives prises, soulignant la nécessité de prendre toutes les dispositions pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens. Il a saisi cette opportunité pour donner une série d’orientations et de directives au gouvernement à l’effet de procéder à la réduction de l’impôt sur le revenu global (IRG), l’augmentation du point indiciaire dans la Fonction publique et la coordination étroite entre les ministères du Commerce et de l’Agriculture en vue d’assurer un contrôle maximal sur les produits agricoles, les légumineuses et les pâtes alimentaires. Le président de République a insisté également sur la nécessité d’appliquer l’impôt sur la fortune après sa redéfinition avec précision dans la loi de finances 2022, la mise en place d’un mécanisme facilitant la cession des logements locatifs de l’Etat, relevant des Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI), en veillant à actualiser leur prix et à faciliter aux concernés l’obtention des livrets fonciers. Il a, par la même occasion, ordonné de consentir un abattement de 10% au profit des personnes concernées par l’acquittement des créances des logements AADL qui s’acquittent de la valeur du logement ou des tranches en un seul versement et d’accélérer la création de la Banque de l’Habitat en trouvant un mécanisme entre la Caisse nationale d’épargne et de prévoyance (CNEP) et la Caisse nationale du logement (CNL). Il a, en outre, chargé le ministre de la Justice d’élaborer le projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation au plus tard à la date de la prochaine réunion du Conseil des ministres, avec des peines allant jusqu’à 30 ans pour ceux qui jouent avec le gagne-pain des Algériens, car il s’agit d’un crime à part entière et de renforcer le contrôle sur le terrain des commerces pour interdire toute hausse injustifiée des prix des produits alimentaires, avec le retrait définitif des registres de commerce pour les commerçants impliqués.

Aujourd’hui, tout porte à croire que les choses vont changer et que rien ne sera plus comme avant. Et pour cause, la dernière rencontre gouvernement-walis, organisée sous le thème «relance économique, équilibre régional, justice sociale», a été l’occasion pour les participants de relever les carences et les dysfonctionnements ayant caractérisé la gestion administrative des projets et des dossiers d’investissement tant au niveau local que central, ce qui a amené le gouvernement à réfléchir sur un nouveau mode de gouvernance qui sera marqué par la rigueur et la transparence. A cet effet, les recommandations qui ont été adoptées à la fin de cette rencontre vont constituer une feuille de route pour les réformes que le gouvernement compte entreprendre au cours de la prochaine étape.

D’ailleurs, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, n’a pas manqué de relever que les instructions et les orientations données par le président de la République lors de la rencontre devraient être considérées comme une feuille de route dont il importe aux walis d’appliquer scrupuleusement. Pour le chef de l’Exécutif, les recommandations qu’il a qualifiées de «précieuses» auxquelles ont conclu les participants, seront adoptées par le gouvernement pour être le prolongement de son programme d’action au niveau local. appelant que cette rencontre a coïncidé avec l’adoption du Plan d’action du gouvernement, le Premier ministre a appelé les walis à la mobilisation pour relever le défi de réalisation les objectifs du programme d’action du gouvernement, précisant que les recommandations sont inclues dans le plan. Les recommandations issues de la rencontre seront suivies au niveau du gouvernement qui œuvrera au renforcement du cadre juridique pour les concrétiser sur le terrain, a-t-il souligné, indiquant que l’ère de placer les recommandations dans les casiers est révolue et «nous serons appelés à effectuer des évaluations périodiques pour l’exécution des propositions à travers des mécanismes devant être étudié et mis en place durant les réunions du gouvernement». Il a ajouté que la révision du Schéma national d’aménagement du territoire (SNAT), dans les prochaines semaines, constitue une priorité pour le gouvernement, dans le but de concrétiser un développement local équilibré.

Le Premier ministre a indiqué que parmi les plus importants défis à relever, figurent la concrétisation de l’autosuffisance, à savoir la sécurité alimentaire et la production des matières premières localement, ainsi que l’adoption d’une feuille de route sanitaire et éducative précise.

T. Benslimane