Musée national Cirta (Constantine): Ouverture d’un espace de lecture pour les étudiants chercheurs et les enseignants

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Le Musée national Cirta de Constantine a ouvert un espace d’accueil et de lecture pour les étudiants chercheurs et enseignants universitaires qui viennent consulter le fonds documentaire de la bibliothèque du musée, a indiqué, dimanche, le chef du service d’animation, des ateliers et de la communication du musée. «Un espace a été aménagé pour les étudiants, chercheurs et enseignants universitaires qui fréquentent la bibliothèque du musée pour les besoins des thèses qu’ils préparent», a précisé à l’APS, Abdelmadjid Benzrari, soulignant que les universitaires consultent les catalogues mis à leur disposition, en langues arabe et française, des périodiques, des bulletins archéologiques et des livres, et demandent aux bibliothécaires de leur fournir la documentation nécessaire. Il a, dans ce contexte, ajouté que la bibliothèque spécialisée du musée national Cirta dispose d’un capital très riche et rare de périodiques, publications, bulletins archéologiques et livres ainsi qu’une collection importante de cartes géographiques et archéologiques dont la Kalâa des Béni Hammad (M’sila) et le site de Tiddis et constitue «un pôle scientifique et culturel multidisciplinaire».Dans les détails, M. Benzrari a relevé que les bulletins d’archéologie, les périodiques, les rapports et les publications de l’association archéologique française remontent à 1837 et s’étalent jusqu’à 1974 et concernent toutes les fouilles, publications et conclusions rapportées sur les sites archéologiques de Constantine et toute la région Est du pays, Batna, Annaba et Sétif notamment. La bibliothèque dispose, également,  de dictionnaires et d’encyclopédies de l’Atlas archéologique de l’Algérie, de l’historien et archéologue Stéphane Gsell et des livres d’histoire, de civilisations et d’archéologie, acquis dans le cadre de différentes grandes manifestations culturelles et des Salons du livre, organisés à l’intérieur et à l’extérieur du pays, a-t-on soutenu. M. Benzrari a estimé qu’un intérêt particulier anime les étudiants et chercheurs qui fréquentent les lieux pour «dépoussiérer» l’histoire du plateau d’El Mansourah et les grottes mouflons, des sites de la préhistoire à Constantine ou encore le mausolée de Quintus Lollius Urbicus, le numide qui devint gouverneur de la province romaine de Britannia, (actuelle Grande-Bretagne). Il a, dans ce sens, ajouté que la bibliothèque du musée Cirta offre un fonds documentaire «très intéressant» aux chercheurs et inspire d’autres pour se lancer dans des recherches et études peu abordées sur l’histoire de la région. Considéré comme le deuxième plus grand musée en Afrique, après le musée égyptien, le Musée national Cirta de Constantine qui s’étend sur une surface de 2100 m², dont 900 m² pour le jardin, constitue la mémoire de la région du fait qu’il présente le passé de la région Est du pays, de la préhistoire, aux périodes numide, romaine, hafside, ottomane et coloniale. Actuellement, 17 000 pièces archéologiques de la préhistoire à la période coloniale, acquises grâce à des fouilles ou des découvertes fortuites, sont exposées au musée Cirta qui dispose également d’autres réserves «importantes et sublimes», assure-t-on. Le Musée public national Cirta de Constantine renferme une collection archéologique qui comprend des milliers de pièces et une autre pour les beaux-arts, consacrée aux peintures aquarelles et sculptures réalisées entre le XVIIe et le XXe siècle, représentant des sujets divers, signées par les peintres, Nacereddine Dinet, Gustave et Marius Debat, M’hamed Issiakhem et Amar Allalouche, entre autres.

M. Toumi