Sous l’impulsion du Président Tebboune: La diplomatie algérienne reprend son leadership régional

0
647
Alger 26-07-2021 Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangéres et de la Communauté nationale à l'etranger ©Ph: Fateh Guidoum/PPAgency

Le rôle crucial que l’Algérie est en train de jouer dans la résolution politique des conflits et crises au niveau régional et dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et toutes les formes de criminalité vient d’être, une fois de plus, confirmé à travers un déploiement dans tous les sens de la diplomatie algérienne sous l’impulsion du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

La tournée qu’effectue le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, dans plusieurs pays du continent africain, atteste que la diplomatie algérienne est en passe de s’affirmer et de reprendre son leadership au plan régional et international. Cette tournée s’inscrit dans le cadre des efforts visant à redynamiser la coopération bilatérale dans tous les domaines et à consolider davantage la tradition de concertation et de coordination sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, en particulier les tensions prévalant dans la Corne de l’Afrique. Il s’agit aussi de promouvoir les solutions politiques et pacifiques aux crises et conflits qui affectent la paix et la sécurité, notamment au sein de la région du Maghreb, de l’espace sahélo-saharien, en Afrique et dans le monde arabe. Le rôle de l’Algérie, faut-il le rappeler, a été maintes fois souligné par plusieurs partenaires étrangers qui considèrent  notre pays comme un acteur stratégique garant de la stabilité dans la région.  Récemment, M.  Lamamra a pris part, par visioconférence, à la Conférence ministérielle du Mouvement des Pays Non-alignés (PNA) au cours de laquelle il a souligné «la nécessité pour tous les Etats membres du Mouvement de réaffirmer leur attachement aux idéaux et aux principes de celui-ci». En outre, s’exprimant sur la crise sanitaire mondiale causée par la pandémie  Covid19, ainsi que sur les autres défis à caractère transnational, dont le phénomène du terrorisme, le crime organisé, les conflits armés et les changements climatiques, M. Lamamra a plaidé pour «la promotion de la coopération internationale et le renforcement du système multilatéral, dans le respect des objectifs et principes de la Charte des Nations unies». A cet égard, M. Lamamra a confirmé que l’Algérie «continuera à promouvoir les valeurs du multilatéralisme dans tous ses efforts visant à faire avancer des solutions politiques et pacifiques aux crises dans son voisinage et au-delà, ainsi que dans ses nombreuses initiatives ayant pour objectif de stimuler l’intégration économique régionale et continentale». Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a, également, rappelé «le soutien constant apporté par le Mouvement des PNA depuis sa création aux causes justes de la décolonisation à travers le monde, en soulignant la nécessité pour celui-ci de demeurer solidaire avec les Peuples palestinien et sahraoui». Au sujet de la Palestine, le chef de la diplomatie algérienne a appelé les membres du Mouvement à «apporter leur soutien aux efforts internationaux visant à s’attaquer aux causes profondes du conflit», en soulignant «l’impératif de mettre fin à l’occupation et de permettre au peuple palestinien de créer effectivement son Etat indépendant avec Al-Lods comme capitale». S’agissant du Sahara occidental, M. Lamamra a indiqué que «la reprise du conflit armé, entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, mérite une plus grande attention de la communauté internationale». Il a appelé le Secrétaire général de l’ONU à «accélérer la nomination de son envoyé personnel et lancer un processus politique crédible entre les deux parties au conflit, dans le but de parvenir à une solution politique juste et durable qui assurera l’autodétermination du peuple de la République sahraouie, membre fondateur de l’Union africaine (UA)».

L’Algérie demeure un «acteur-clé» au niveau régional et international pour la sécurité

Il faut relever, à ce propos, que de nombreux acteurs internationaux avaient loué les efforts de l’Algérie en matière de paix et de sécurité, assurant, de ce fait,  que l’Algérie ne cesse d’insister sur la nécessité de résoudre les conflits par la voix du dialogue et de la concertation politique. Dans ce sens, l’Union européenne, fau-il le rappeler, avait salué, dans un rapport, le rôle significatif de l’Algérie dans la résolution des crises, notamment celles du Mali et de la Libye. L’Algérie demeure un «acteur-clé» au niveau régional et international pour la sécurité, avait affirmé la Commission européenne qui a salué sa contribution à la stabilisation de son voisinage immédiat et son rôle «significatif» de médiation dans les crises malienne et libyenne. L’effort continu de modernisation des équipements, ainsi que les nombreux effectifs de sécurité, dont l’Algérie dispose, ont permis au pays de contrer de façon efficace les menaces terroristes, avait souligné l’exécutif européen dans son rapport, estimant que même si la situation sécuritaire en Algérie demeure stable, les autorités continuent de mener des opérations contre le terrorisme résiduel dans plusieurs régions du pays. Il a fait remarquer que l’évolution de la crise libyenne et la situation complexe dans la région du Sahel ont amené l’Armée nationale populaire à déployer des forces de sécurité supplémentaires aux frontières. Evoquant les crises régionales, l’UE a soutenu également que le gouvernement algérien suit de près l’évolution de ces crises, dans le but de faciliter une solution contribuant ainsi à la stabilisation de son voisinage immédiat, notamment au Sahel. Elle a rappelé, à ce titre, qu’en Libye, l’Algérie a continué de jouer un rôle de médiation «significatif» à travers l’organisation de plusieurs rencontres, excluant fermement une intervention étrangère. Au Mali, le gouvernement algérien a poursuivi ses efforts pour encourager la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, notamment à travers une formation des forces spéciales du Niger et du Mali, y compris dans les zones ded combats désertiques. L’UE a réitéré, dans ce contexte, son engagement dans ce processus de stabilisation régionale et son soutien à l’Algérie dans ses efforts, rappelant que l’unité des partenaires internationaux est nécessaire. La Commission européenne avait rappelé, en outre, que l’UE et l’Algérie ont convenu, dans le cadre de leurs priorités de partenariat, de promouvoir un dialogue stratégique et sécuritaire face aux défis communs de sécurité et de développement, en vue d’un partenariat pour la paix et la sécurité. Les deux parties ont, ainsi, convenu d’établir une concertation étroite sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Saluant l’expérience de l’Algérie en matière de prévention de la radicalisation et de lutte contre l’extrémisme violent, l’UE a affirmé que le partage d’expériences avec l’Algérie est une volonté commune, du fait des défis actuels des pays européens en matière de radicalisation et terrorisme.

Il s’agit pour l’Algérie de reconquérir la place qui a toujours été la sienne

Les efforts en cours pour renforcer la participation citoyenne et l’engagement de la société civile, notamment au niveau local, devraient permettre un approfondissement progressif de la coopération avec les acteurs de l’Union européenne en la matière, avait relevé l’exécutif européen dans son rapport. Depuis plusieurs années, l’Algérie apporte une contribution importante dans la lutte contre le terrorisme et l’instauration de la paix, de la stabilité et de la sécurité de la région, notamment au Sahel, à travers la sécurisation de ses frontières et en s’appuyant sur sa diplomatie engagée en tant que pays voisin, dans la conduite d’une médiation internationale au Mali ponctuée d’un accord de paix et de réconciliation nationale et l’appui aux efforts visant à stabiliser la Libye. De nombreux pays, faut-il le souligner, n’ont pas manqué, ces dernières années, de saluer le rôle pionnier de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, mettant en avant son expérience en matière de réconciliation nationale qui a jeté les bases de la paix et de la stabilité. Ils ont réitéré l’attachement de l’Algérie aux principes de sa politique étrangère, notamment en ce qui concerne le principe de non-ingérence dans les affaires internes des pays, le soutien aux causes justes dans le monde et aux droits des peuples à l’indépendance et à l’autodétermination. Il faut dire à ce propos que le renforcement de l’action diplomatique, en privilégiant une démarche fidèle aux fondements de l’Etat algérien, à savoir la voie du dialogue pour le règlement des conflits et crises régionales, a été le cheval de bataille du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, depuis son accession à la magistrature suprême du pays. La diplomatie algérienne a marqué sa présence dans les efforts de règlement de nombreux conflits en Afrique, notamment dans la région, comme la Libye, le Mali et le Sahara occidental, en participant à des sommets internationaux ou en échangeant directement avec les acteurs concernés. Il s’agit pour l’Algérie de reconquérir la place qui a toujours été la sienne. Concernant la situation au Mali, le président Tebboune avait appelé au respect de l’Accord de paix et de réconciliation nationale, issu du processus d’Alger qui, selon lui, «demeure le cadre idoine pour relever les défis de la gouvernance politique et du développement économique dans ce pays». Les efforts déployés par la diplomatie algérienne n’ont pas manqué d’attirer l’attention des observateurs les plus avertis.

T. Benslimane