Les avatars du transport public

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Cette année il n’y aura que quelque 17 000 véhicules importés. Nous sommes loin des centaines de milliers de voitures en provenance des grandes maisons européennes qui noyaient alors notre marché. Au point où des familles possédaient jusqu’à quatre véhicules. Et vogue la galère, les embouteillages inextricables à toute heure de la journée, les énormes difficultés de stationner sous le diktat des gardiens de parking qui ont découvert un business fructueux et le pire, les accidents de la circulation dont notre pays détient un bien triste record. Même sur l’autoroute, les chauffards trouvent le moyen de provoquer des accidents effroyables. Cependant, les statistiques attribuent aux camions et aux bus le plus grand nombre d’accidents. Cela signifie qu’il y en a trop sur nos routes. Or, le manque manifeste de vision et d’émancipation des décideurs, a fait qu’on n’a pas jugé utile de développer le transport public et on a privilégié la solution de facilité qui consista à importer des quantités considérables de véhicules particuliers au détriment du transport public. En premier lieu, le chemin de fer qui, s’il était développé dans toutes les régions, aurait pu résoudre tous les problèmes de circulation de personnes et de marchandises, dévolues aujourd’hui aux taxis autobus et poids lourds avec tous les risques que cela comporte. Quant à l’avion, il vaut mieux ne pas en parler, tant il est source de désagréments avec les tarifs exorbitants (parmi les plus chers du monde) et des retards et des annulations anecdotiques. Aujourd’hui que la crise est bel et bien installée, on tente de réguler ce marché qui brasse des sommes considérables en tentant de l’organiser avec des quotas des grandes marques étrangères dont certaines font carrément du chantage pour daigner ouvrir une usine de montage. En arriver jusqu’à proclamer algérienne une voiture de marque étrangère juste parce qu’elle est montée ici, c’est visiblement manquer d’inspiration …