Plusieurs filières agricoles ont connu des hausses de production durant la campagne agricole 2017-2018, en comparaison avec la précédente 2016-2017, a-t-on appris auprès de l’Office national des statistique (ONS). Il s’agit des céréales, des cultures industrielles, les maraîchères, les fourrages, les agrumes, les dattes, les viandes blanches et le miel.
Cependant, des baisses ont caractérisé les produits de certaines autres filières agricoles, à savoir, les olives, les figues, les viandes rouges, les cultures fruitières à l’exception des abricots, le lait et la laine. La campagne agricole 2017-2018 a été marquée par une «importante» production évaluée à 60,57 millions de quintaux de céréales (toutes catégories confondues) contre 34,7 millions de quintaux enregistrés durant la campagne agricole 2016-2017, soit une hausse de 75% (plus de 25 millions de quintaux), selon les données statistiques de l’ONS. Cette hausse de la production céréalière d’hiver incombe la production de blé dur qui a atteint 31,8 millions de quintaux, contre 19,9 millions de quintaux marqués durant la campagne précédente, soit une hausse de 60%. Elle est due aussi à la production de l’orge, qui est passée de 9,7 millions de quintaux à 19,6 millions de quintaux, en hausse de 102% durant la même période de comparaison. Quant au blé tendre, l’ONS fait état d’une production atteignant 8 millions de quintaux contre 4,4 lors de la campagne agricole antérieure, soit une augmentation de 80%. S’agissant de la production de l’avoine, elle a atteint 1,18 millions de quintaux contre 0,64 millions de quintaux lors de la campagne agricole antérieure, soit une augmentation de 84%. Pour les céréales d’été, leur production est passée de 76 060 q à 91 340 q, soit une croissance de 20%, selon l’ONS.
Par ailleurs, la production des cultures agricoles industrielles a affiché une croissance de 26% par rapport à la campagne précédente. La production de la tomate s’est élevée à 15 406 655 q pour la campagne agricole 2017-2018, contre 12 097 326 q la campagne précédente, soit 27% de plus.
De même pour l’arachide et le tabac, leurs productions ont affiché des hausses respectives de 17% et 4%. Concernant la production légumineuse (toutes espèces confondues), elle a été évaluée à 1 376 378 q contre 1 072 494 q pour la campagne écoulée, soit un taux de croissance positif de 28%, souligne l’ONS. Selon les données de l’Office, toutes les espèces ont vu leur production en hausse à savoir les haricots secs (90%), les lentilles (55%), les pois chiches (30%), les fèves-féveroles (17%) et pois secs (16%). S’agissant de la production nationale des cultures maraîchères, elle a augmenté à 136,57 millions de quintaux, contre 130,2 millions de quintaux en 2017, soit une hausse de 5%. Par espèce, cette augmentation indique des taux de croissances positif oscillants entre 1% et 64%. Les meilleures croissances concernent principalement l’ail (64%), petits pois (42%), courgettes (26%), choux fleurs (19%), choux verts (17%) et aubergines (17%). «En dépit de la hausse de la production nationale (+5%) en 2018, quelques espèces ont affiché des croissances négatives (haricots verts -5%, autres légumes -3%, oignions -1% et poivrons -1%)», ajoute l’Office national. Pour ce qui est de la production fourragère, elle a atteint un total de près de 48,8 millions de quintaux, en hausse de 20% comparativement à la campagne antérieure. Les fourrages artificiels, qui s’accaparent la plus grande part de l’ensemble des productions fourragères (83%), ont atteint plus de 40 millions de quintaux en 2018, soit une hausse de 15% par rapport à l’année écoulée. Pour les agrumes, leur production globale a connu aussi une tendance haussière. Ils totalisent près de 14,8 millions de quintaux durant la compagne agricole 2017-2018, en hausse de 10% comparativement à la saison 2016-2017. Cette hausse est due essentiellement à l’évolution de la production d’oranges, soit 12% par rapport à la saison par rapport à la saison agricole 2017. Ainsi, la hausse la plus importante concerne les oranges qui a atteint près 11,3 millions de quintaux, suivi de celle de la clémentine de 2,17 millions de quintaux et enfin le citron avec près de 790 000 q. Pour ce qui est de la production de dattes, elle a été estimée à 10,9 millions de quintaux, soit un taux de croissance positif de 3%, comparativement à la campagne écoulée.
Près de 54% de la production provient des fameuses dattes algériennes «Deglet Nour», suivi de celle des dattes sèches (28%) et le reste, soit 18% de dattes molles. Par variété, cette croissance est attribuée à la Deglet Nour et les dattes sèches respectivement de 5% et 4%. La production d’olives a atteint 8,6 millions de quintaux contre 6,80 millions de quintaux en 2016-2017, en hausse de 26%, soit un gain en volume de 1 763 239 q d’olives. La production de miel a été estimée en 2018 à près de 7324 t, contre 6123 t en 2017, soit une croissance de 19,6%. Recul de l’ensemble des cultures fruitières Selon les données de l’ONS, la production de l’ensemble des cultures fruitières a été évaluée à 14,8 millions de quintaux, marquant une baisse de 2% par rapport à la compagne 2016-2017. Cette baisse est principalement attribuée à la régression des trois premières espèces qui constituent près de 60% de la production globale à savoir les pommes (33%), les poires (13,5%) et les pêches (12,9%) dont les productions ont fléchi respectivement de -1%, -16% et -4%, explique l’Organisme des statistiques. En revanche, la production d’abricots qui constitue plus de 16% de la production globale a relevé un taux de croissance positif de 2% par rapport à 2017. La production des figues a diminué de (-15%), soit une perte de 194 705 q.
Par ailleurs, l’Office note que l’effectif global du cheptel (toutes races confondues), s’est établi en 2018 à 36 013 296 de têtes, avec prédominance de la race ovine soit près de 80%. Comparativement à 2017, l’effectif global n’a enregistré que 173 528 têtes de plus, soit l’équivalent de 0,5% seulement. Cette hausse est imputable à la race ovine qui s’est distinguée par une augmentation de 330 392 têtes de plus par rapport à 2017, explique l’ONS. S’agissant de la production des viandes rouges, elle atteint près de 529 012 t au cours de 2018, soit une diminution de 2,7% par rapport à 2017.
Pour les viandes blanches, la production s’est établie à près de 540 369 t, soit une augmentation de 2% par rapport à l’année écoulée. En matière de production de lait, les réalisations cumulées de l’exercice 2018 font état de 4,21 milliards de litres de lait dont 933 496 millions de litres collectés. Comparativement à l’exercice 2017, la production du lait a marqué des régressions de -6,9% et -4,4% respectivement pour la production et la collecte. La production d’œufs de consommation a été marquée également par un recul de – 4,4%.
En effet, elle est passée d’une production évaluée à 6,57 milliards d’unités en 2017 pour atteindre 6,28 mds d’unités en 2018. Enfin, la production de la laine, elle s’est établie à 37 048,5 t en 2018, contre 38 238,1 tonnes en 2017, soit un repli de -3,1%.
- N.I. / ONS