Pour booster la croissance économique du pays : Les pouvoirs publics appelés à adopter une nouvelle approche

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Face à une crise économique qui se complique de plus en plus, les pouvoirs publics sont appelés à adopter une nouvelle approche pour sortir le pays de la crise et booster la croissance économique du pays, tout en assurant sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.

A travers cette approche, l’Etat compte donner une nouvelle dynamique au développement national, concrétisée par une décentralisation accrue dans la prise de décision et dans la liberté des initiatives ainsi que par une participation effective du citoyen dans la gestion de sa collectivité. A ce titre, de nombreux experts économiques ont mis l’accent sur la nécessité de l’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication, lesquelles permettront de donner un nouveau souffle et une nouvelle image à l’administration et service public. En outre,  l’administration se doit d’être à la hauteur des attentes et des aspirations légitimes du citoyen, et cela sera effectif par le biais de la mise en place des mécanismes et des moyens nécessaires. Dans la même optique, il y a lieu de relever la nécessité d’associer les jeunes, notamment les compétences et les diplômés universitaire, à la réalisation des projets inscrits, alors que l’Etat a assuré qu’il ne renoncerait ni aux acquis sociaux ni à la réalisation des programmes de développement arrêtés, en dépit de la conjoncture économique difficile que traverse le pays. A ce propos, le gouvernement avait déjà rappelé les principaux axes de sa stratégie visant à donner un véritable coup d’accélérateur à la croissance économique nationale à travers le lancement de projets dans tous les domaines d’activité. De ce fait, les efforts de l’Etat pour renforcer les infrastructures et le développement humain dans tous ses aspects à travers les wilayas du Sud et des Hauts plateaux seraient insuffisants s’ils n’étaient accompagnés d’une création de richesse et d’emploi à la mesure des capacités que recèlent ces régions et des attentes que nourrissent notamment les jeunes en quête d’emploi, de valorisation de leurs connaissances et de leurs compétences et, partant, de leur insertion sociale. Ayant pris conscience de l’importance d’une telle démarche, l’Etat semble déterminé à donner tout l’intérêt voulu à la prise en charge des problèmes des citoyens et à l’amélioration de leur cadre de vie. Dans ce sens, le principe de la préférence nationale prévaudra rigoureusement dans les commandes publiques, de même que l’Etat encouragera le produit national à gagner en compétitivité et occuper une place majeure sur le marché national et à trouver une place dans les marchés internationaux. D’autre part, la diversification de l’économie du pays devrait s’appuyer, de plus en plus, sur des activités plus intenses en technologie et à forte valeur ajoutée, qui devra induire un repeuplement industriel qualitatif et en phase avec les évolutions structurelles de l’industrie mondiale, selon plusieurs analystes. De ce fait, les pouvoirs publics ont œuvré à renforcer la capacité de l’économie nationale et l’adaptation du pays au changement, et ce, en hissant les entreprises aux standards mondiaux d’excellence et de compétitivité, tout en restant fidèles à la doctrine algérienne en matière de politique sociale et de solidarité nationale. A ce titre, certains experts ont relevé que le gouvernement a choisi de recourir à la meilleure solution possible qui soit pour financer le déficit budgétaire, à savoir l’endettement extérieur, précisant que celui-ci ne saurait constituer un danger pour l’économie nationale s’il se faisait dans le respect des modalités et des conditions nécessaires.   Pour ce faire, une commission composée de représentants des départements ministériels et d’experts de la Banque d’Algérie et des banques commerciales sera mise sur pied afin de procéder à la sélection des projets concernés après examen des études y afférentes, avant de les soumettre aux instances internationales spécialisées dans le financement du développement. Ces dernières n’approuvent les projets qu’une fois leur rentabilité économique avérée.

les pouvoirs publics ont œuvré à renforcer la capacité de l’économie nationale et l’adaptation du pays au changement, et ce, en hissant les entreprises aux standards mondiaux d’excellence et de compétitivité, tout en restant fidèles à la doctrine algérienne en matière de politique sociale et de solidarité nationale.

Dans cette optique, les projets qui bénéficieront d’un financement extérieur seront étudiés de manière complémentaire et conformément aux standards internationaux, donc économiquement rentables et ne constituant aucun danger. Selon ces mêmes experts, ce type d’endettement extérieur diffère totalement de l’endettement auprès du FMI qui exige d’un pays d’opérer des réformes structurelles avant d’accorder tout prêt pour pallier le déficit budgétaire, en cas d’impossibilité de trouver des ressources financières alternatives. Ils ont cependant émis plusieurs réserves concernant l’endettement extérieur consistant, essentiellement, en le recours par le gouvernement dans le cadre du budget de 2020 à la baisse de 39,7% des dépenses d’équipements en termes de valeur des autorisations de programmes, soit la réduction du nombre de projets rentables qui augmenteraient la capacité de l’économie nationale à supporter la dette. Ils ont également déploré la capacité d’absorption insuffisante des financements qui caractérise l’économie nationale depuis des années, en témoignent le volume élevé des affectations non consommées, le recours à la main d’œuvre étrangère et le chômage structurel. L’endettement extérieur, notent les analystes, interviendrait après que les gouvernements successifs en Algérie ont recouru à une série de solutions n’ayant pas abouti au règlement de la problématique du déficit budgétaire. L’Algérie se dirige actuellement vers l’adoption d’une série de solutions, y compris l’endettement extérieur selon des critères biens définis afin d’attirer l’investissement étranger à travers la limitation de la règle 51/49% qui ne concernera désormais que les projets stratégiques, a-t-on souligné, précisant que cette nouvelle approche intervient dans le cadre d’un climat politique ne permettant pas d’opérer des réformes économiques profondes.

  1. Benslimane