Le ministère de l’Education nationale a annoncé, mardi, sur son site officiel, l’ouverture des établissements scolaires pendant les vacances de printemps pour les cours de soutien pédagogique.
Cette décision vient en application de l’ordonnance « N° 991 faite le 22/12/2010 relative au système du soutien pédagogique ». Les établissements scolaires resteront donc ouverts pendant la période du samedi 18 au jeudi 23 mars afin d’assurer le suivi des services administratifs et éducatifs. Les cours, indique-t-on de même source, seront assurés aux élèves désireux de suivre l’opération. Ces cours de soutien visent à assurer un bon accompagnement pédagogique et un suivi pour les élèves des classes d’examens afin de mieux les préparer aux épreuves. Mais quand bien même ces cours sont « susceptibles d’élever les résultats scolaires et éducatifs », comme indiqué par le ministère, les élèves opteront cependant pour ceux dispensés par les particuliers. D’ailleurs notons que les « offres » se font de plus en plus nombreuses sur Internet. Un site particulier a attiré notre attention. Site de référence pour les petites annonces gratuites, Ouedkniss.com a su faire se faire de la place sur la toile. Après les artisans, bricoleurs et ouvriers, c’est au tour des enseignants de s’y glisser. Ils sont nombreux à proposer de donner des cours particuliers pour tous paliers confondus. Les quelques enseignants que nous avons interrogés ont été unanimes à dire que les cours qu’ils dispensent comptent seulement des groupes de 3 ou 6 élèves devant aider à mieux assimiler l’information qui leur est communiquée. Aussi, afin d’éviter de faire sentir, à l’élève, qu’il est contraint d’y prendre part. Par ailleurs ils estiment que pour cause des grèves récurrentes, aider un élève en difficulté se présente comme un acte d’une grande importance. Ceci est cependant l’avis des enseignants qui sont à la retraite. Ceux qui ne le sont pas portent à un tout autre jugement. Ils expliquent qu’ils n’obligent pas leurs élèves à prendre des cours de soutien chez eux contre une somme d’argent mais à la base de la demande des élèves et de leurs parents. Même si les offres fleurissent, la circulaire ministérielle élaborée pour interdire aux responsables administratifs des établissements scolaires et aux inspecteurs de l’éducation de dispenser des cours de soutien payants aux élèves, est toujours de vigueur. L’interdiction va au–delà et concerne désormais les universités. Des mesures fermes, pouvant aller jusqu’au licenciement, sont à prendre à l’encontre de tous les enseignants dispensant des cours de soutien aux étudiants universitaires. « Tout enseignant universitaire impliqué dans de telles pratiques qui sont étrangères à l’université algérienne sera présenté en conseil de discipline et aura une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement », avait dit à ce propos, Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar.
