Le ministre des Travaux publics et des Transports par intérim, Abdelwahid Temmar a mis l’accent, samedi à Alger, sur la garantie de la qualité lors de la réalisation des routes et le rôle important de tous les acteurs impliqués dans le processus de réalisation, en vue de réduire les montants « exorbitants » dépensés chaque année dans la maintenance.
S’exprimant lors de l’ouverture des travaux du 4e congrès de l’Association algérienne des routes, organisé sous le slogan « la route, notre patrimoine commun », le ministre a insisté sur la garantie de la qualité dans la réalisation des routes et le rôle essentiel des acteurs impliqués dans ce processus, à savoir: les laboratoires, les bureaux d’études et les entreprises de réalisation pour assurer un niveau de qualité acceptable. La garantie de la qualité, a estimé le ministre, permettra de réduire les montants exorbitants dépensés chaque année dans la maintenance, en raison de la mauvaise qualité des travaux de réalisation et du manque de professionnalisme chez certains intervenants. A cet effet, il a appelé tous les intervenants à « prendre en compte ces aspects qui s’inscrivent dans le cadre de la rationalisation de la gestion et des dépenses ». Valorisant les ressources financières importantes consacrées par l’Etat à la réalisation du réseau routier et d’autres structures relevant du secteur des Travaux publics, M. Temmar a précisé que « cet acquis » impliquait la mise en place « d’une stratégie efficace pour une meilleure prise en charge des travaux de maintenance ». « En l’absence d’une maintenance étudiée et régulière », a poursuivi M. Temmar, ces réalisations, à savoir: les réseaux routiers, les autoroutes, les tunnels, les ouvrages d’art et autres « seront toujours exposées à la dégradation induite par les facteurs naturels et climatiques à l’instar des inondations, des glissements de terrains et de la densité du trafic routier etc… ». Evoquant les différentes réalisations dans le domaine des travaux publics, le ministre a affirmé que l’Algérie a déjà réalisé et continuera à réaliser d’autres infrastructures routières (chemins communaux et de wilayas, routes nationales et autoroutes », dans le cadre du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, car « étant convaincu de l’importance des routes dans le développement de l’économie nationale et de l’aménagement du territoire ». Il a rappelé, dans ce sens, que le réseau national routier, qui était long de 104.000 Km en 1999, s’étend aujourd’hui, grâce au programme du président de la République, sur 128.000 km, soit 24.000 km de nouvelles routes réalisées. Les autoroutes sont passées de 637 km à plus de 45.000 km actuellement, a ajouté M. Temmar, citant, en outre, la réalisation de l’autoroute est-ouest (1.200 km). S’agissant des ouvrages d’art, leur nombre est passé de 3.900 unités en 1999 à plus de 10.563 unités actuellement. De même pour les tunnels au nombre de 20 actuellement contre 7 en 1999. Ces réalisations seront renforcées dans un proche avenir avec d’autres qui contribueront à la consolidation des infrastructures du pays, l’augmentation de la densité du réseau routier, l’amélioration de l’attractivité du territoire et le désenclavement des régions, a expliqué le ministre, annonçant, par la même occasion, un renforcement du réseau routier à la faveur de l’achèvement des programmes en cours pour compter 137.000 km contre 128.000km actuellement. Temmar a mis l’accent, en outre, sur l’importance de la route transsaharienne de par le rôle qu’elle jouera au double plan national et international. A noter que les travaux du 4e Congrès de l’Association algérienne des routes ont été rehaussés par la présence du Conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Boughazi, du ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, des représentants des différents corps de sécurité, en sus d’intervenants dans la réalisation et l’entretien des routes. Deux jours durant, les participants débattront de différents thèmes ayant trait aux travaux publics, sous forme d’ateliers techniques. Il sera également question d’examiner les voies et moyens à même d’assoir une politique effective pour l’entretien des routes par l’introduction de techniques modernes et innovantes.
Ali. B