Deux documentaires abordant respectivement l’atteinte à l’environnement et la menace salafiste, mettant la lumière sur la mobilisation des communautés villageoises contre ces deux maux, sont en compétition pour l’Olivier d’or au 17ème festival culturel national annuel du film amazigh (FCNAFA) qui a pris fin hier à Tizi-Ouzou
. « L’Islam de mon enfance » de Nadia Zouaoui, un documentaire de 88 mn, met en évidence « l’invasion » de l’idéologie salafiste fondée sur l’interdit, le dénigrement de la femme, le bannissement de la quête du savoir et de la connaissance, et le rejet de toute différence, qui tente de se substituer à « l’islam algérien » qui cultive les valeurs de l’amour, de la tolérance et de paix. Dans ce documentaire, la réalisatrice rapporte la réaction des habitants d’un village à Tizi-Ouzou lors d’un conflit qui les a opposé à une association religieuse qui voulait construire une grande mosquée afin d’y prêcher et d’y pratiquer l’idéologie salafiste. Ce sursaut villageois est aussi mis en avant dans le documentaire « Asefrek N Yidhouman Di Bouzguène » De Djamel Bacha. Un film de 46 mn qui traite de l’organisation des habitants de villages de Bouzguène pour la gestion des déchets à travers la mise en place de centres de tri et de compostage dans certains villages, et dont le premier a été crée en 2014 au village de Taourirt. Ce documentaire dévoile le processus simple mais efficace, de gestion des ordures ménagères qui sont triées à la maison par les femmes. Il insiste aussi sur le rôle des associations pour sensibiliser les citoyens et surtout les enfants sur la question de protection de l’environnement. Ces deux films sont en compétition avec quatre autres productions de la catégorie documentaire. Quatre longs métrages, 10 courts métrages et trois films d’animation se disputent, en outre, le prix l’Olivier d’or la plus haute distinction de ce festival, qui sera discernée cet après-midi à la maison de la culture Mouloud Mammeri lors d’une cérémonie prévue à 15h. Le jury de cette 17eme édition du FCNAFA, présidé par le réalisateur/producteur Said Oulmi épaulé par le réalisateur Mohamed Oudjedoub (également producteur) et Nasser Yahmi et les journalistes Cherif Mammeri et Seddik Gahnia (critique cinéma).
Naima G.K