Venezuela: Le Brésil ne permettra pas aux Etats-Unis d’utiliser son territoire pour  « intervenir » au Venezuela

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Le Brésil ne permettra pas aux Etats-Unis  d’utiliser son territoire pour « intervenir » au Venezuela, a déclaré le  vice-Président brésilien Hamilton Mourao, cité par la chaîne de télévision  Globo News.

« Les autorités brésiliennes n’ont pas l’intention de mettre leur  territoire à la disposition des militaires américains pour mener une  opération contre le gouvernement vénézuélien », a annoncé lundi , Antonio  Hamilton Mourao, lors d’une rencontre du Groupe de Lima à Bogota, en  Colombie. « Cela implique le feu vert du Congrès national [parlement brésilien,  ndlr], le gouvernement brésilien ne peut pas le faire [sans avoir demandé  l’avis du parlement]. Et la plupart des membres du gouvernement sont  contre », a ajouté  M. Mourao, précisant que « le gouvernement du Brésil fera  tout pour que la crise vénézuélienne soit réglée par des moyens pacifiques  et diplomatiques ». La Force nationale de sécurité publique brésilienne a élargi le cordon de  sécurité dans la zone frontalière avec le Venezuela afin d’atténuer les  tensions résultant des récents affrontements, a rapporté  l’agence de se Sputnik. Le président bolivien Evo Morales a demandé récemment aux pays du Groupe  de Lima, réunis en Colombie, de privilégier la voie du « dialogue » pour  trouver une issue à la crise au Venezuela. Le Groupe de Lima, a entamé à Bogota une réunion cruciale, à laquelle  participent l’opposant Juan Guaido et le vice-président américain Mike  Pence, pour trouver une issue à la crise au Venezuela qui s’est aggravée  entre le parti socialiste vénézuélien au pouvoir et certains partis  d’opposition de droite après que Guaido s’était autoproclamé, le 23 janvier  dernier, « président en exercice » du pays devant ses partisans à Caracas. La crise politique au Venezuela s’est aggravée quand l’opposant Juan  Guaido, renvoyé le 22 janvier du poste de président de l’Assemblée  nationale vénézuélienne sur décision de la Cour suprême, s’est autoproclamé  le lendemain « président en exercice du pays » et a prêté serment au cours  d’une manifestation à Caracas. Le président américain, Donald Trump, l’a reconnu comme « président par  intérim », suivi par une quarantaine de pays, dont des pays européens et de  l’Amérique du Sud. Le président élu Nicolas Maduro a qualifié Juan Guaido de « pantin » des  Etats-Unis, dénonçant « l’usurpation de la fonction présidentielle » par  l’opposant. La Russie, la Chine et plusieurs autres pays ont, quant à eux, soutenu  Nicolas Maduro en tant que président légitime du Venezuela. Le Kremlin a  qualifié la décision de certaines nations européennes d' »ingérence dans les  affaires intérieures du Venezuela.