Leur nombre est  au dessus du potentiel du pays / Création d’une agence nationale pour favoriser l’émergence des PME  

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L’agence de développement des PME et de la promotion de l’innovation (Adpipme) dont le décret exécutif a été récemment publié dans le Journal Officiel, est chargée d’encourager la densification du tissu des PME et améliorer l’environnement des de ces dernières, notamment en matière d’accès à l’information et de développement d’outils de facilitation.

Placée sous la tutelle du ministre chargé de la petite et moyenne entreprise, l’Adpipme est un établissement public à caractère spécifique, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Son siège est fixé à Alger, mais il peut être transféré en tout autre lieu du territoire national, sur rapport du ministre chargé de la petite et moyenne entreprise, stipule l’article 3 du décret exécutif fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de cette agence . L’agence dispose au niveau local de centres d’appui et de conseil et de pépinières d’entreprises. L’agence assure entre autres, la mise en œuvre de la politique de développement des PME, en matière d’émergence, de croissance et de pérennisation des PME en coordination avec les secteurs concernés. A ce titre, elle est chargée : d’encourager la densification du tissu des PME, de concert avec les dispositifs de création d’activité, à travers, notamment le développement de la culture entrepreneuriale, l’accompagnement des porteurs de projets, l’incubation et l’hébergement des PME en phase de création et l’accompagnement des PME auprès des banques et établissements financiers, d’appuyer l’innovation et la recherche et développement au sein des PME, ainsi que les start-up, de mettre en œuvre les programmes de modernisation des PME, visant l’amélioration de leur compétitivité. Cette agence est chargée également d’entreprendre toute action de sensibilisation, d’information et d’assistance auprès des institutions publiques, en vue de promouvoir et de faciliter l’accès des PME à la commande publique, d’appuyer l’internationalisation des PME à travers, notamment, l’exportation, le transfert technologique et les partenariats. Au titre du développement de la sous-traitance, lit-on dans l’article 5, l’agence est chargée de faciliter l’intermédiation entre les donneurs et les receveurs d’ordres, d’assurer la médiation entre le donneur et le receveur d’ordre en cas de litiges  et de collecter et d’analyser l’offre et la demande nationale en matière de capacités de sous-traitance. Dans l’exercice de ses missions,  l’agence est chargée, notamment de mettre en place un système d’information économique sur les PME, constituant notamment, un outil d’aide à la décision et à la prospective, d’alimenter le système par les données récoltées auprès des différentes sources d’information. Elle est tenue d’autre part, de diffuser les données du système d’information économique sur les PME, selon le besoin, à ses utilisateurs Toutefois, pour conclure des accords au niveau international la ladite agence  doit être soumise à un accord de la tutelle. Pour son bon fonctionnement, l’Adpipme est administrée par un conseil d’administration. Elle est dirigée par un directeur général, assisté d’un directeur général adjoint. L’organisation interne de l’agence est proposée par le directeur général et approuvée par arrêté du ministre chargé de la PME, après délibération du conseil d’administration. Le directeur général de l’agence est nommé par décret présidentiel. Pour rappel, une feuille de route a été établie pour l’élaboration d’un plan d’action permettant le développement des PME, prévu pour 2018. Ce plan d’action s’axe sur « l’encouragement du développement des PME activant notamment dans le domaine de la sous-traitance industrielle, ainsi que celui de l’exportation, en cohérence avec la politique du Gouvernement, en vue de la réduction de la facture d’importation du pays », avait  indiqué, le directeur de la PME auprès de ce ministère, Mourad Arif , en marge d’une réunion, tenue en décembre dernier par les membres du Conseil de concertation pour le développement de la PME. Par ailleurs, plusieurs mesures pour le développement des PME sont introduites dans le projet de loi de finances 2018 (PLF 2018), et ce, en application de la nouvelle loi d’orientation sur le développement de la Petite et Moyenne entreprise (PME) promulguée en début 2017. Actuellement, un peu plus de 900.000 PME opèrent actuellement en Algérie, un chiffre qui est en deçà des potentialités du pays, jugent les spécialistes en économie.

Selma Dey