Journée mondiale de la santé: Pour une couverture sanitaire plus «effective»

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La Journée mondiale de la santé célébrée annuellement chaque 7 avril est une occasion pour examiner les avancées enregistrées en termes de couverture sanitaire et passer en revue les efforts consentis en matière d’accès aux soins.

L’ Algérie, au même titre que les autres pays, a célébré, hier, cette Journée mondiale de la santé placée cette année sous le thème générique de «couverture sanitaire universelle : pour tous et partout». Dans son discours prononcé à l’occasion de cette Journée, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hazbellaoui, s’est exprimé, sur les efforts consentis par l’Etat dans le cadre de l’amélioration de la couverture sanitaire. Il a d’emblée annoncé que grâce à ces efforts, le pays a pu dépasser les 70% pour atteindre les 76% en matière de couverture sanitaire. L’ambition de l’Etat ne se limite pas à cela. En effet, le ministre a réitéré l’engagement de l’Etat à prendre des «décisions tangibles», en collaboration avec plusieurs secteurs pour veiller à l’accès aux soins, et à la disponibilité des médicaments. Une action qui a permis, selon ses dires, d’augmenter l’espérance de vie des citoyens et à limiter l’incidence de certaines maladies transmissibles. L’engagement de l’Etat s’affirme également par la réaffirmation de la gratuité des soins au profit de tous les citoyens des plus démunis aux plus aisés. Un fait approuvé en tant que «droit fondamental» par la Constitution. Cet engament a d’ailleurs été entériné dans l’avant-projet de loi sur la santé. Dans son article 12, il est clairement indiqué que l’Etat confirme le principe de la gratuité des soins au même titre qu’il garanti l’accès à la santé de tous les citoyens algériens. Toutes les franges de la société disposent donc d’infrastructures hospitalières nécessaires. Il y a lieu de noter à ce propos, l’existence de «15 Centres hospitalo-universitaires, 81 établissements hospitaliers spécialisés, 206 établissements publics hospitalier». Le secteur privé offre, quant à lui, «197 établissements hospitaliers et 365 établissements de santé ambulatoire». Pour ce qui est de la qualité de ces soins gratuits et des prestations, plusieurs intervenants ont relevé des insuffisances. En réponse, des responsables ont mis en avant le rôle du projet de loi sur la modernisation de la santé. Ce projet pourrait, selon leurs dires améliorer les prestations sanitaires et permet dans la foulée d’assurer un accès «équitable» aux soins. Car, comme indiqué par le ministre, un citoyen en bonne santé, est un citoyen apte à travailler, à subvenir à ses besoins et ceux de famille, ainsi qu’à apporter un plus à la société dans laquelle il vit.

Union Algérie-OMS Une coopération pertinente

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé, à l’occasion de son 70e anniversaire, qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de la santé un appel «aux dirigeants du monde entier pour qu’ils prennent des mesures concrètes destinées à améliorer la santé de tous». Selon Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, cité par un communiqué de l’OMS, l’organisation proposera, le mois prochain, lors de l’Assemblée mondiale de la santé, «un nouveau programme ambitieux bâti sur les enseignements tirés et l’expérience acquise au cours des 70 dernières années». L’objectif du programme est de faire bénéficier «1 milliard de personnes supplémentaires de la couverture-santé universelle, de protéger 1 milliard de personnes supplémentaires face aux situations d’urgence sanitaire et de permettre à 1 milliard de personnes supplémentaires de bénéficier d’un meilleur état de santé et de bien-être d’ici à 2023». Pour rappel, l’Algérie a été choisie en 2016, pour intégrer le programme lancé par l’OMS dans le cadre de l’amélioration de ses prestations intitulé, «La 3e génération de la Stratégie de Coopération de l’OMS avec les Pays (SCP)». Ce programme couvrant la période 2016- 2023, est le second du genre. Le premier a couvert la période 2016-2020 et a coïncidé avec la mise en œuvre du plan quinquennal de l’Algérie. Il a porté sur la définition de l’appui de l’OMS au secteur de la santé algérien. L’union fait en effet la force, et le ministre estime que le proverbe peut s’appliquer dans le domaine de la santé. «Nous sommes convaincus aujourd’hui plus que jamais (…) que pour pouvoir avoir une couverture sanitaire universelle, il faut être tous unis».