Le FMI prévoit un rebond de la croissance algérienne en 2018

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Le gouvernement œuvre à mettre en exécution sa stratégie pour renouveler le modèle économique et faire en sorte que la croissance du pays se dissolve de la rente pétrolière. 

L’Algérie étant un pays exportateur de pétrole pâtit donc de la faiblesse des cours. Un fait aux conséquences touchant même la croissance globale du pays.  Tentant de faire face à la situation, le gouvernement entend mettre en œuvre sa stratégie pour renouveler le modèle économique. Une mesure qui a pour objectif entre autres, de diversifier l’économie nationale en rentabilisant les secteurs hors hydrocarbures, à l’exemple de l’Agriculture et le Tourisme mais aussi d’améliorer le climat des affaires. Une bien honnête action qui pousse, toutefois, à l’interrogation quant aux résultats qu’elle promet d’apporter.

Le Fonds monétaire international a annoncé le maintien de ses perspectives pour l’Afrique du Nord. Dans son rapport semestriel sur les perspectives économiques de la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Afghanistan et Pakistan, le FMI annonce que les « perspectives économiques de la région Moanap restent relativement timides en raison de l’adaptation au faible niveau des prix du pétrole et des conflits régionaux ». Ainsi, « la croissance sera inférieure de moitié environ à celle enregistrée en 2016, principalement en raison du  comportement des pays exportateurs de pétrole ». « Elle devrait progressivement gagner en vigueur à moyen terme dans la plupart des pays de la région, mais dans bien des cas elle restera inférieure au niveau nécessaire pour faire reculer efficacement le chômage, selon les mêmes projections », explique l’institution.

En Algérie, la croissance devrait ralentir à « 1,5% en 2017 », puis reculer encore à  « 0,8% en 2018 ». Une baisse encouragée par la « compression projetée des dépenses publiques ». La croissance sera redressée « à moyen terme » pour atteindre les « 2,4% en 2022 ». Le pays autant que les autres, est appelé à cesser de privilégier la redistribution des recettes pétrolières par le biais de la dépense publique et des subventions  énergétiques », suggère le FMI, dans ce rapport.

Dans ce document présenté, mardi, à Dubaï, le FMI relève par ailleurs, la bonne tenue du secteur bancaire algérien malgré la baisse des prix de pétrole.  Il explique que les banques en Algérie « restent bien capitalisées, avec des ratios de fonds propres généralement bien supérieurs au minimum réglementaire, et rentables ». Le FMI a constaté que « le rôle du secteur privé en Algérie est encore accru grâce au développement de partenariats public-privé ». C’est le cas aussi de l’Arabie Saoudite, où le secteur privé a enregistré une nette croissance grâce aux programmes de privatisation. Au plan budgétaire, l’on informe que l’Algérie et l’Arabie saoudite ont « annoncé des programmes d’assainissement ambitieux, même si les deux pays pourraient opter pour un ajustement plus progressif à court terme afin de limiter les effets négatifs sur la croissance ».

En Algérie, l’ajustement cible principalement « les dépenses » et l’amélioration des cadres et institutions budgétaires. Le FMI a noté que « des progrès très notables » sont observés en ce qui concerne l’établissement de cadres budgétaires à moyen terme en Algérie. Évoquant le renforcement des dispositifs de gestion des liquidités et  cadres de politique prudentielle, le FMI a cité l’exemple de la  réintroduction d’instruments de refinancement en Algérie.