En été, un choix de fruit très varié s’offre aux consommateurs. Cependant, il faut faire attention à ne pas en abuser et particulièrement de celui qui est réputé pour sa fraicheur.
L’été est la saison des fruits par excellence. Abricots, fraises, cerises, nectarines, il y a de quoi se régaler. Ils nous apportent le plein de vitamines et de fraicheur. Tous ces fruits sont-ils pour autant bons pour la santé ? L’un d’eux est notamment trompeur. De par sa teneur en eau et sa faible teneur en calories, il est vu comme le fruit idéal en cette saison. Il est aussi riche en calcium, fer et magnésium. Pourtant, selon une étude de cas cliniques, publiée dans la revue Annals of Internal Medicine, il faudrait faire attention à la consommation de ce fruit. Sa teneur en potassium pourrait s’avérer dangereuse. Une grosse tranche de ce fruit estival contient, en effet, 126 mmol de potassium, un chiffre qui dépasse les recommandations de l’OMS (90 mmol par jour). Si le potassium contribue au bon fonctionnement du système nerveux et du cerveau, il peut aussi provoquer une hyperkaliémie, un surplus de potassium dans le sang. Cela peut se manifester par des troubles du rythme cardiaque et par des symptômes tels des faiblesses musculaires ou des paralysies. Le risque est particulièrement élevé pour les personnes souffrant de maladie rénale chronique car leurs reins peinent à filtrer l’excès de potassium dans le sang. Un des cas cliniques de l’étude concernait un homme atteint de diabète de type 2 et souffrant d’une insuffisance rénale chronique sévère, qui a été admis en soins intensifs après avoir perdu conscience. Son rythme cardiaque s’était ralenti. Il s’est avéré qu’il avait consommé une grande quantité de pastèque quotidiennement au cours des deux derniers mois. L’étude a décrit deux autres cas similaires, où un taux élevé de potassium a été constaté après avoir mangé trop de pastèque ou bu du jus de pastèque en excès. Les patients souffraient aussi de maladies rénales. Dans les différents cas, en supprimant ces habitudes ainsi que parfois en ajoutant des médicaments, leur état s’est amélioré. Les auteurs de l’étude veulent souligner « l’importance des conseils diététiques chez les patients atteints d’insuffisance rénale chronique avancée, y compris l’insuffisance rénale au stade terminal ». Ils mettent aussi en avant que la pastèque n’est pas le seul fruit « connu pour provoquer une hyperkaliémie », cela concerne aussi les bananes et les tomates.