Même s’il ne s’est pas encore prononcé sur le sujet de manière officielle, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est de plus en plus sollicité par les partis politiques pour briguer un second mandat lors de l’élection présidentielle du 7 septembre prochain.
En effet, après le FLN, le RND et le Mouvement El Binaâ, c’est au tour du Font El Moustakbal et Sawt echaâb de se joindre à la liste et appeler le président Tebboune à poursuivre son projet d’édification de l’Algérie nouvelle telle que souhaitée par le peuple. Le chef de l’Etat qui devrait, selon des sources concordantes, annoncer sa candidature dans les tout prochains jours, est donc interpellé par plusieurs forces politiques et organisations de la société civile en vue de poursuivre la concrétisation de tous ses engagements et mettre le pays sur la voie du progrès, du développement et du bien-être. Dans cette perspective, plusieurs partis politiques ont décidé de participer à l’élection présidentielle, soulignant leur engagement à garantir la préservation des constantes nationales et à poursuivre le projet d’édification de l’Algérie nouvelle et de ses institutions dans le cadre de la Constitution et des lois de la République, outre le renforcement du front interne et la consolidation de l’unité nationale face aux différents défis internes et externes.
Ils ont considéré qu’un front intérieur fort et solide est à même de nous permettre d’être au diapason des réformes opérées en Algérie, se disant optimiste quant aux réalisations accomplies sur le terrain.
Ils ont également mis en avant la dynamique économique inédite que connait l’Algérie dans les différents domaines, dont l’agriculture, la santé, le bâtiment et autres, rappelant que cette dynamique a suscité la haine de certains pays qui n’ont eu de cesse de remettre en cause la véritable situation de l’Algérie aujourd’hui.
Se félicitant de la décision souveraine prise par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, d’éviter tout recours à l’endettement extérieur et des mesures prises par le gouvernement à l’effet de mettre fin à l’importation anarchique, ces formations politiques ont salué les positions de l’Algérie en faveur des causes justes dans le monde, notamment la cause palestinienne.
Ils ont insisté, à cette occasion, sur la nécessité de préserver ces acquis réalisés par le travail, par fidélité aux sacrifices et au serment des Chouhada, tout en faisant face aux défis actuels auxquels est confrontée l’Algérie.
Ils ont, en outre, appelé à « un sursaut novembriste » lors de la prochaine présidentielle, et ce en parachèvement du processus d’édification du pays, saluant les efforts des éléments de l’Armée nationale populaire stationnés aux frontières pour la protection de notre intégrité territoriale contre les différentes menaces.
Dans cette même perspective, les partis du FLN, du RND, le Mouvement El Bina et le Front El Moustakbal avaient annoncé la création d’une nouvelle alliance politique pour réaliser un consensus national et édifier une Algérie forte.
Lors d’une rencontre de concertation ayant regroupé les chefs des quatre partis, Abdelkrim Benmbarek, Mustapha Yahi, Abdelkader Bengrina et Fateh Boutbig, au siège du parti du FLN, M. Benmbarek a indiqué que cette rencontre « scelle une alliance politique entre des formations partageant des dénominateurs communs et des objectifs clairs visant à réaliser un consensus national pour protéger les intérêts du peuple et appuyer toutes les démarches participant de l’édification d’une Algérie forte ».
Relevant que son parti « œuvre à nouer des liens avec les autres partis présents sur l’échiquier politique, notamment au niveau des deux chambres du Parlement et des Assemblée locales de wilaya et communales, à partir de son programme inspiré des principes du 1er Novembre pour la construction d’un Etat démocratique populaire et social dans le cadre des principes islamiques », M. Benmbarek a appelé de ses vœux « la contribution de tous les partis à la construction d’une Algérie forte reposant sur le respect des constantes, des valeurs et de la glorieuse histoire de la nation ».
Il a également affirmé que les quatre partis de l’alliance aspiraient à « conforter le front intérieur du pays dans une conjoncture internationale et régionale de crise et face à l’instabilité qui l’entoure de toutes parts et aux velléités de certaines parties qui veulent faire taire la voix retentissante de l’Algérie dans les fora internationaux, notamment au Conseil de sécurité et à l’Assemblée générale des Nations Unies, en faveur des opprimés et des peuples encore sous le joug colonial, en Palestine et au Sahara occidental ». Il a ajouté que cette alliance « n’est pas conjoncturelle liée à l’échéance présidentielle, mais a vocation à s’étendre au-delà pour prendre des positions dans les domaines politique, juridique et socioéconomique ».De même, elle « ne vise à exclure aucune partie, mais se veut complémentaire des autres composantes politiques et sociales qui contribuent à la construction d’une Algérie nouvelle », a-t-il poursuivi. Il a, par là même, assuré que ces partis s’emploieront à faire de cette alliance « une base solide pour proposer des initiatives et soumettre des propositions à même de contribuer au développement socioéconomique et intensifier les contacts lors de la prochaine étape en vue de bien préparer l’échéance du 7 septembre prochain ». Les partis de l’alliance « prévoient d’élaborer une charte d’éthique axée sur la moralisation de l’action politique dans le cadre d’une démarche commune visant à bâtir un Etat de droit », a-t-il ajouté.
Cette rencontre d’évaluation et de coordination a été marquée par l’annonce de l’installation d’une commission conjointe entre les partis concernés pour soutenir l’action gouvernementale, débattre de toutes les questions liées à cette alliance et choisir un slogan.
Concernant la participation à la Présidentielle du 7 septembre prochain, le Secrétaire général du RND, Mustapha Yahi, a affirmé, dans une déclaration à la presse, que l’alliance « proposera un candidat consensuel remplissant les conditions requises, notamment la capacité à préserver les acquis réalisés depuis 2019 et à poursuivre les réformes pour atteindre les objectifs fixés », soutenant que l’Algérie « a besoin de partis politiques forts ». Les partis politiques représentés aux Assemblées élues, nationale et locales se sont félicités du dialogue « franc et constructif » qui a prévalu lors de leur rencontre avec le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, affirmant leur adhésion pleine aux positions de l’Etat en faveur des causes justes dans le monde, la cause palestinienne en tête. A ce titre, faut-il le rappeler, plusieurs partis avaient considéré les prochaines élections comme une échéance importante qui s’inscrit dans le cadre d’une vision prospective du pays et constituent un nouveau jalon permettant au peuple d’amorcer une étape basée sur les véritables fondements de l’Etat. Ils ont, en outre, exprimé leur appui nécessaire pour le succès de cette échéance, appelant les différentes obédiences politiques à participer massivement pour faire échec aux complots ourdis qui se trament contre l’Algérie. Ils ont également salué le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la concrétisation de ses engagements devant le peuple algérien, à travers notamment, la révision de la Constitution, l’attachement au caractère social de l’Etat, outre le soutien aux jeunes, le renforcement de la souveraineté de l’Etat, la préservation de la mémoire, l’élimination des zones d’ombre et la prise de mesures concrètes pour la numérisation des institutions. Ces partis ont, d’autre part, salué la cohésion entre le peuple, l’armée et les autres corps de sécurité, se félicitant des efforts soutenus consentis par les éléments de l’ANP dans la protection des frontières du pays.
Ils ont également insisté sur la nécessité de défendre les intérêts vitaux de la nation et ses positions constantes sous la direction du Président Tebboune, affirmant que les institutions de l’Etat sont une ligne rouge et que leur défense est un devoir sacré pour l’ensemble des acteurs sur la scène nationale.
Ils ont appelé les Algériens au renforcement du front interne, à l’adhésion autour des institutions de l’Etat et à soutenir ses positions stratégiques, invitant au resserrement des rangs et à l’unification des positions pour défendre les intérêts suprêmes du pays.
Il faut dire que depuis son arrivée au palais d’El-Mouradia, le Président de la République a ouvert grandes les portes aux partis politiques et personnalités nationales de tous bords, réussissant à créer une cohésion nationale visant à conforter le front intérieur, à appuyer les institutions de l’Etat et à soutenir leurs orientations stratégiques.
Les larges consultations qu’il a menées avec différentes forces politiques et personnalités nationales ont permis de dégager une forte adhésion au processus de réformes en cours dans le cadre de la démarche de dialogue et de concertation.
La communication avec l’opinion publique nationale et la classe politique est l’un des principaux engagements pris par le président de la République, il y a quatre ans, et qu’il s’est depuis attelé à honorer.
En effet, dès les premiers jours de son mandat présidentiel, le Président Tebboune a tenu plusieurs rencontres avec la presse nationale, des personnalités nationales et historiques et des responsables de partis politiques et d’associations nationales, qu’il a écoutés et auxquels il a présenté son programme pour l’édification d’une Algérie nouvelle fondée sur la concertation et la démocratie.
A partir de janvier 2020, le président de la République a instauré une nouvelle tradition avec les médias nationaux, consistant à leur accorder des entrevues périodiques, représentant un acquis majeur pour la corporation médiatique nationale et un espace où sont abordées les questions politiques et socioéconomiques intérieures.
Lors d’une de ces entrevues, le président de la République a appelé les partis à « rompre avec les veilles méthodes », soutenant qu’ils (les partis) étaient « libres de tracer leurs propres programmes politiques, mais en ayant impérativement pour dénominateur commun, l’unité nationale et la Déclaration du 1er Novembre ». Réagissant au message du président de la République, les forces politiques ont mis de côté leurs calculs étroits pour lancer plusieurs initiatives en faveur du renforcement de l’unité nationale, en y associant syndicats, organisations de la société civile et représentants de la communauté nationale à l’étranger. Plusieurs partis et composantes de la société civile ont d’ailleurs réaffirmé leur soutien absolu aux réformes politiques, économiques et sociales décidées par le président de la République et souligné leur détermination à consolider les valeurs de cohésion et de mobilisation collective, en vue de protéger la patrie contre toutes velléités d’atteinte à sa sécurité, sa stabilité et son unité.
Ils se sont également félicités de l’adhésion du Président Tebboune à toutes les démarches visant à conforter le front intérieur et à resserrer les rangs, ainsi que de son engagement à poursuivre le dialogue et la concertation avec les différentes forces nationales.
T. Benslimane