La première phase de fouilles scientifiques entreprises à Ksar Baghaï dans la wilaya de Khenchela, a été ponctuée par la découverte de vestiges archéologiques et de sépultures datant des périodes byzantine et islamique, a indiqué, lundi, un chercheur du Centre national de recherche en archéologie (CNRA), Kamel Meddad , responsable du projet de fouilles scientifiques à Ksar Baghaï, a déclaré que la phase d’exploitation de ce site a été limitée entre la période byzantine, du 7e au 8e siècle après J.-C. et la période islamique « tardive du 15e siècle ».
La certitude quant au fait que cette phase ait mis au jour des vestiges remontant à la période byzantine est confortée par les techniques de construction des murs, le revêtement du sol, les artefacts en poterie et les pièces de monnaie antique trouvés dans la région. La dernière phase d’exploitation du site de Kasr Baghaï a également permis la découverte de sépultures contenant des ossements humains enterrés selon le rite islamique, tournés vers la Qiblâ, selon le même responsable qui a souligné que les fouilles se poursuivent toujours, sachant que le projet de fouilles scientifiques organisées s’étend sur plusieurs années, et donne lieu à la programmation d’une « campagne » chaque année durant l’automne, les conditions climatiques offrant en cette saison des conditions appropriées à l’équipe de chercheurs qui peut ainsi faire une lecture correcte de l’histoire de la région, en particulier, et de l’Algérie, en général. Selon la même source, une équipe de 7 chercheurs du CNRS, ainsi que plusieurs enseignants universitaires d’archéologie et des étudiants de la wilaya de Khenchela et de ses environs, ont supervisé, en coordination avec la direction locale de la culture et des arts, le Musée public national et l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), la première phase des fouilles scientifiques de Ksar Baghaï qui a débuté le 15 mai pour prendre fin lundi dernier, soit une durée 20 jours. Le site archéologique de Ksar Baghaï, situé à 9 km de Khenchela, connu également sous le nom de « palais de la Kahina », avait été classé bien culturel national protégé en novembre 1999.De nombreux vestiges sont encore enfouis sous terre, nécessitant la programmation d’autres fouilles scientifiques pour les mettre au jour.