Aïn Defla: La colonne mobile de la Protection civile, un appui de choix dans la lutte contre les incendies

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Photo L'Echo d’Algérie@

La mise en place au début du mois courant, de la colonne mobile de la Protection civile d’Aïn Defla qui effectuera un véritable «travail de titan» en matière de lutte contre les incendies, prêtant main forte aux unités locales de ce corps constitué ainsi qu’à celles des wilayas limitrophes lors des opérations de grande envergure nécessitant un appoint de moyens.

Alors qu’en cette période de grande chaleur, nombre de citoyens sont en vacances, profitant, entre autres, des plaisirs de la mer, les soldats du feu font, parfois au péril de leur vie, face à des incendies ravageurs dont les conséquences aussi bien sur le plan social qu’économique ne sont plus à démontrer. Les conditions dans lesquelles travaillent les pompiers sont si difficiles qu’il arrive parfois que certains d’entre eux soient atteints de brûlures de troisième degré pendant l’exercice de leur métier, ou y laissant leur vie ou encore traînant des séquelles indélébiles durant le restant de leurs vie. «L’installation de la colonne mobile s’inscrit dans le cadre des orientations de la Direction générale de la Protection civile visant la préservation du patrimoine forestier. La vigilance doit être de mise dans le respect de la discipline de la part de tous les agents qui doivent se surpasser pour mener à bien leur mission», insiste le chargé de communication de la Direction de la Protection civile d’Aïn Defla, le capitaine Kamel Hamdi.

Exercer le travail de pompier est une «vocation comprenant l’envie de servir et d’aider»,    a indiqué le capitaine Hamdi, avant de mettre l’accent sur la condition physique des postulants à l’exercice de ce métier dans la mesure où ils sont parfois amenés à parcourir de nombreux kilomètres par jour et à porter des objets lourds. Au niveau de l’unité principale de la Protection civile d’Aïn Defla, aucune tension n’est perceptible en dépit de la rudesse de la mission des agents. Entre le tumulte des sirènes et les allers et venues des sapeurs-pompiers, chacun s’assure de la disponibilité et de la fonctionnalité de son matériel. C’est en tenue de feu (casque, veste de protection, sur-pantalon, gants, bottes) que les 55 agents de la colonne mobile (dont 17 venus de la Direction de la Protection civile de Djelfa) honorent leur 1e rassemblement de la journée, un moment propice pour jauger leurs capacités et recevoir les consignes d’usage. Selon le capitaine Hamdi, les agents de la colonne mobile prennent part à des manœuvres aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’unité en vue de les maintenir en état d’alerte maximale de telle sorte qu’ils soient prêts à intervenir à tout moment.

Le vent, le paramètre avec lequel il faut toujours composer

Pour le chef de la colonne mobile d’Aïn Defla, le capitaine Moudaras Mohamed, la première des choses à faire sur le lieu de l’incendie consiste à procéder à une estimation du danger, notamment à l’égard des habitants vivant à proximité du lieu du sinistre, afin d’envisager leur évacuation. Pour ce faire, et dans le souci d’une plus grande efficience dans le travail accompli, l’élément le plus important dont il y a lieu de connaître toutes les données dans leurs moindres détails a trait au vent, sa direction et sa vitesse. En sus de la difficulté d’atteindre rapidement les foyers d’incendies en raison des contraintes liées au relief, le vent constitue un paramètre défavorable qui exacerbe les choses, compliquant davantage la mission des agents, a-t-il relevé. Il a mis l’accent sur la nécessité de toujours s’assurer qu’un feu combattu a été complètement éteint, affirmant que l’un des enseignement qu’il a pu tirer de sa présence sur le terrain de longues années durant est que les vents violents attisent les flammes en permanence au niveau des éclosions de branchages et de brindilles, ressuscitant un feu que l’on croyait éteint.

Selon le capitaine Moudaras, la tranche horaire la plus propice pour éteindre les feux de grande envergure se situe entre 4 h et 8 h en raison de la fraîcheur matinale régnante, affirmant qu’entre midi et 18 heures, cette mission s’apparente à une véritable aventure dans la mesure où aux abords du sinistre, la température frôle les 60° C. Le même responsable a également souligné l’importance des rondes quotidiennes effectuées par les agents de la colonne mobile sur le massif forestier en vue d’anticiper tout départ de feu et examiner la possibilité de demander du renfort si la nécessité l’impose. Il a, dans ce contexte, noté l’importance de la contribution des populations des zones proches des forêts dans la prévention contre les sinistres et la préservation du patrimoine naturel. Si, dans le souci de faire régner la sécurité et la quiétude au sein de la société, les citoyens sont invités à signaler tout comportement suspect, il en est de même pour la prévention des incendies qui requiert l’implication des personnes habitant aux abords des forêts, et qui doivent impérativement signaler tout départ de feu, a-t-il soutenu, insistant pour dire que les premières minutes sont souvent déterminantes dans la suite des évènements.