Ghaza est devenue depuis plus de deux mois le centre du monde, la résistance Palestinienne a provoqué un séisme géopolitique dont les répercussions se feront sentir sur la région mais aussi dans la sphère du sous-continent Indien, Afrique de l’Est, Maghreb et Sahel et par conséquent sur les passages commerciaux importants (terrestres et maritimes).
La réunion Maroc- Sahel vient juste après une visite Royale aux EAU (deux pays alliés d’Israël). Israël (instigateur) , EAU ( finance et médias) Maroc ( agent exécutant). Le tapage médiatique a été amplifié par un autre effet à savoir le rappel de l’ambassadeur du Mali d’Alger. Les réseaux sociaux ont repris le relais à une plus grande échelle (en Arabe et en Français). Sur le plan médiatique aussi , cette réunion veut être une réponse au lancement du projet d’exploitation du fer à Gharajbliet dans l’extrême sud-ouest Algérien ( wilaya de Tindouf) avec un méga projet de construction d’une ligne de chemin de fer sur plus de 1500 km, jusqu’aux futures pôles sidérurgiques du Nord du pays, ses ports et la réalisation de projets industriels le long de la ligne. C’est la preuve par les faits que « le prétendu accès sur l’Atlantique, prétexte , avancé par les ennemis de l’Algérie, qui motive notre position dans le dossier de la RASD , n’est pas vital pour notre pays »
La réunion voulait avant tout « couvrir le bruit assourdissant de la contestation populaire au Maroc » contre la normalisation avec Israël, le génocide à Ghaza et le silence complice du Roi (président de la commission Al Qods). A quelques encablures de Marrakech , personne ne parle de la souffrance des « sinistrés du tremblement de terre qui a frappé les villages de l’Atlas » . Aucun projet de reconstruction des infrastructures(déjàobsolètes) , ni des besoins pour le chauffage, l’électricité , les écoles la santé. La folie royale des grandeurs n’autorise pas de voir le malheur du petit peuple mais comment fructifier l’argent des cheikhs, des financiers juifs et continuer à représenter l’ex puissance coloniale (présente en la personne du conseiller royal ; le banquier André Azoulay le franco-israélien).
Le projet du port de Dakhla est situé sur un territoire « occupé selon le droit international », cette côte Sahraouie n’appartient pas au Maroc (effet de la culture sioniste acquise par la proximité et l’alliance) . Le POLISARIO et la RASD , gardent leur droit de « défense légitime » pour attaquer ce projet . L’exemple de Ghaza ressurgira comme option légale légitime pour résister aux mêmes ennemis.
Reste les investissements en infrastructures de bases à mettre pour réaliser ce projet.
Ou sont les routes et les voies ferrées qui iraient du Niger, Tchad, Mali vers le port Sahraoui de Dakhla ?
Qui financera ces infrastructures ? N’est-ce pas un nouveau piège d’endettement ou pour payement en nature (matière première ?
Ces infrastructures passeront inévitablement par la Mauritanie, dont les territoires sont contestés par ses voisins Sénégal et Maroc.
Ce projet « est une bombe à retardement pour les « ethnies » composantes cette région. En effet si le projet a pour but d’éviter les « zones géographiques contrôlées par les Arabes et les Touaregs ; à savoir l’Azawad et le Ténéré ( Nord Mali et Nord Niger ) , dans le but de « le remettre entre les mains des « ethnies noires » , ils seront obligés de repasser par des territoires Arabes du Taoudenni ( entre Mali et Mauritanie).
Reste le problème posé « des circuits commerciaux dans ces régions et qui les déteints » ?
Les « accords d’Alger » avaient pour finalité stratégique « le libre-échange entre le Sahel et le Sahara Algérien d’où les efforts consentis pour arriver à des accords de paix et de sécurité favorisant les échanges commerciaux et le déplacement des populations (surtout les migrants d’Afrique noire vers l’Algérie).
L’Algérie a favorisé le troc entre les provinces Nord du Mali et Niger avec les wilayates(préfectures) de Tamanrasset, illizi, adrar et tindouf. De nouvelles wilayates ont été créés au niveau des frontières pour faciliter les prises de décision au niveau local, des routes ont été construites, des structures financières (banques, postes) sur place, internet, électricité, facilités pour encourager l’investissement, le tout sécurisé grâce à des forces de sécurité vigilantes et professionnelles.
Je ne parlerais pas des régimes nouvellement installés au Niger, Mali et Burkina Fasso, par respect aux peuples frères et surtout par respect au sacrosaint principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays.
Pour rappel le Maroc a soutenu en sous-main la tentative de la CDEAO pour intervenir au Niger dont son allié le Sénégal était le fer de lance.
L’Algérie a interdit le survol de son territoire par des avions français qui voulaient intervenir. Elle a aussi exercé « un forcing » diplomatique pour enrayer toute intervention militaire .L’Algérie n’a jamais renvoyé de migrants Africains en les laissant sans eau ni nourriture dans le désert, ce que le Maroc a fait.
Pour lutter contre le terrorisme l’Algérie avait proposé « le comité des états-majors » avec une présidence tournante, les politiques ont repris la main et l’ont remplacé par l’initiative française en y incluant le Tchad, cela a été suivi par les opérations Serval et Barkhane, qui ne faisaient que protéger « les sites français » et maintenir des « zones de non accès aux forces Maliennes et Nigériennes ». Ces dispositifs n’ont pas combattu le trafic de drogue Maroc- pays du Golfe qui passe par le Sahara « occupé par le Maroc », Mauritanie, Mali, Niger, sud Libye, Tchad, Soudan). Trafic que Wagner (version Evgueni Prigogine) a voulu récupérer si ce n’était l’intervention de l’Algérie auprès de Poutine.
L’Algérie est un vaste pays qui peut vivre sans ses voisins et subvenir aux besoins de sa population, si certains veulent jouer sur le « différent Algéro-Marocain et faire du chantage à l’Algérie en se rapprochant du Maroc » ils doivent relire l’histoire et faire des efforts pour connaitre l’Algérie.
Les idées et images stéréotypés sur l’Algérie, véhiculées, par les médias occidentaux et ceux du golfe sont fausses et trompeuses. L’Algérie vit très bien depuis 1994 (fermeture des frontières avec le Maroc) . Nous savons qui manipule, Dans quel but aussi, nous gardons toujours les bras ouverts pour les bonnes intentions mais nous ne verserons aucunes larmes pour ceux qui veulent partir, sauf que la porte qui se referme sera dure à rouvrir plus tard.
L’Algérie dispose de plusieurs cartes entre ses mains, apparentes et cachées, elle joue un jeu politique franc, direct, sans coups bas mais gare à celui qui trahit cette confiance et qui tente de nuire à nos intérêts stratégiques,
Elyes kerthiou